Côte d’Ivoire : Wattao, du chef rebelle au soldat hyper-médiatique et controversé

Issiaka Ouattara, dit Wattao, était sans doute le plus médiatique des militaires de Côte d’Ivoire. Mort à l’âge de 53 ans, dimanche à New York, il aura eu un parcours hors-norme, intimement lié à l’histoire politique tumultueuse de son pays.

Issiaka ‘Wattao’ Ouattara dans un camp militaire à proximité d’Abidjan le 15 avril 2011. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Issiaka ‘Wattao’ Ouattara dans un camp militaire à proximité d’Abidjan le 15 avril 2011. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

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Publié le 7 janvier 2020 Lecture : 7 minutes.

11 avril 2011. Laurent Gbagbo vient de se faire arrêter. Dans une chambre de l’Hôtel du Golf, quartier général de son pire ennemi Alassane Ouattara. Il est en sueur, visiblement épuisé. Les caméras tournent, les flashs crépitent. À l’image, on voit aussi l’un des seigneurs de guerre les plus détestés par le camp Gbagbo, s’approcher de lui et l’aider à enfiler une chemise. Les images font le tour du monde. Ce jour-là, Issiaka Ouattara gagne le respect de nombreux partisans de l’ex-chef d’État et celui que l’on surnomme « Wattao » devient une figure médiatique incontournable.

Premières rébellions

Ce Koulango issu d’une famille pauvre de Doropo, dans le Nord-Est, qui a arrêté l’école en 5e, fait ses premiers pas sous les armes au garage de l’armée à Abidjan, où il entre à l’âge de 19 ans. Deux ans plus tard, il est reversé à la vie civile, à son grand désarroi. En 1990, avec d’autres stagiaires non intégrés à l’armée, comme lui, il organise une mutinerie.

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