Libye : le risque d’escalade militaire replace l’Algérie sur le devant de la scène diplomatique

Les visites simultanées à Alger du chef du gouvernement d’union nationale libyen Fayez al-Sarraj et du ministre turc des Affaires étrangères, lundi 6 janvier, illustrent l’effort diplomatique de l’Algérie d’Abdelmadjid Tebboune dans la résolution du conflit en Libye, où Ankara vient d’annoncer le début du déploiement de ses troupes.

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu et le président algérien  Abdelmadjid Tebboune discutent de la crise libyenne à Alger, le 7 janvier 2020. © AP/SIPA

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu et le président algérien Abdelmadjid Tebboune discutent de la crise libyenne à Alger, le 7 janvier 2020. © AP/SIPA

Publié le 7 janvier 2020 Lecture : 3 minutes.

Après de longues années d’éclipse diplomatique causée par la maladie du président déchu Abdelaziz Bouteflika, l’Algérie semble décidée à jouer un rôle actif dans la résolution du conflit libyen, perçu comme une réelle menace sur ses frontières.

La présence à Alger, au même moment, du chef du gouvernement d’union nationale libyen (GNA) Fayez al-Sarraj et du ministre turc des Affaires étrangères Melvlut Cavusoglu n’est pas le fruit du hasard, mais bien d’une tentative de médiation pour éviter le pire dans ce pays où Ankara vient de débuter son déploiement de troupes turques pour soutenir Tripoli.

Pour tenter de mettre fin à la dangereuse escalade, le président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est par ailleurs entretenu lundi 6 janvier avec la chancelière allemande Angela Merkel, qui a invité le chef de l’État à participer à la prochaine conférence de Berlin sur la Libye, dont l’échéance n’a pas encore été fixée.

Le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum s’est pour sa part entretenu ces derniers jours avec le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et successivement avec ses homologues d’Égypte, des Émirats arabes unis, du Mali, du Niger et du Tchad et de la France, tous impliqués de près ou de loin dans le conflit libyen.

Priorité du président Tebboune

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