Non, Zyad Limam n’est pas antisémite
Publié le 20 novembre 2006 Lecture : 1 minute.
Je n’ai pas l’habitude de commenter un article par le biais du courrier des lecteurs, mais le « Post-Scriptum » de Zyad Limam (voir J.A. n° 2392) ne peut me laisser indifférent. Non, Monsieur Limam, vous n’êtes pas antisémite, le fait d’énoncer des vérités criantes ne peut pas faire de vous un antisémite. Je dirais plus, vous défendez par vos écrits aussi bien la cause palestinienne qu’Israël. Une partie d’ailleurs non négligeable du peuple israélien ne se prive pas de les hurler, ces vérités, et de demander des comptes aux dirigeants actuels. L’ignoble assassinat d’Itzhak Rabin a tué en même temps l’espoir et la paix. N’était-ce pas le but recherché par les criminels qui ont armé et absous le meurtrier ?
Je m’étonne comme vous que des membres de la gauche israélienne continuent à siéger dans un gouvernement où aujourd’hui un extrémiste raciste donne de la voix. Je pense particulièrement à Shimon Pérès, colauréat avec Rabin et Yasser Arafat du prix Nobel de la paix. Que fait-il en compagnie de ces scélérats ? Je ne pense pas que ce soit pour l’amour du pouvoir comme vous le suggérez. Je crois plutôt à un raisonnement, puéril selon moi, au nom duquel il pourrait plus agir de l’intérieur que de l’extérieur. En cela, il se trompe et nous devons ajouter cette erreur politique à toutes celles qu’il a faites auparavant. La recherche de la paix, le respect de l’autre ne souffrent aucune compromission.
Je vous félicite, Monsieur Limam pour votre article que j’aurais signé moi-même des deux mains.
* Né à Casablanca en 1929, membre éminent de la communauté juive marocaine, Georges Banon a été le conseiller économique de nombreux chefs d’État, notamment de l’ancien président palestinien Yasser Arafat.
