Escalade militaire en Libye : la Tunisie se prépare à un nouvel afflux de réfugiés
La Tunisie se prépare à subir les conséquences d’une détérioration de la situation chez son voisin libyen. Le gouvernement a mis en place, conjointement avec des organisations nationales et internationales, un plan d’urgence en cas d’afflux à ses frontières de personnes fuyant les combats. Le point sur les scénarios prévus.
![Des femmes libyennes traversent la frontière avec la Tunisie, en juillet 2014. © Ali Manssour/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/01/10/sipa_ap21604699_000001.jpg)
Des femmes libyennes traversent la frontière avec la Tunisie, en juillet 2014. © Ali Manssour/AP/SIPA
L’enlisement du conflit libyen préoccupe de manière aiguë la Tunisie depuis l’offensive du maréchal Haftar en avril 2019. Le risque d’escalade que pourrait provoquer l’envoi de troupes turques en Libye fait craindre un nouvel afflux de migrants à ses portes. Malgré les récentes déclarations de bonne volonté de la présidence tunisienne, les solutions semblent encore lointaines, d’autant plus que les contours de l’ « initiative de Tunis pour la paix » lancée par Kaïs Saïed restent flous.
Face à la guerre par procuration entre puissance internationales en cours, des députés tunisiens s’inquiètent même d’une prise de parti de leur pays dans l’une des coalitions de belligérants internationaux, après la visite de Recep Tayyip Erdogan à Tunis fin décembre, ce que Carthage a fermement démenti.
Un plan d’urgence pour l’accueil de migrants
Outre leur tentative de médiation, les autorités tunisiennes ont mis en place un plan d’urgence d’accueil et de protection des migrants en cas d’arrivée importante de personnes fuyant les combats. Le pays avait déjà accueilli près d’un million de personnes au début de la guerre de 2011.
Depuis le démantèlement du camps de Choucha, évacué en juin 2017, les migrants, dont le transit s’éternise, sont hébergés en ville à Médenine ou La Marsa. Mais la gestion du phénomène migratoire a parfois manqué de fluidité dans une région sud qui peine encore, par exemple, à prendre en charge les dépouilles mortelles de clandestins décédés en mer.
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