Tunisie : le gouvernement de Habib Jemli suspendu à un vote de confiance incertain
Sous la coupole du Bardo, Habib Jemli tiendra son grand oral, ce vendredi 10 janvier, pour obtenir le vote de confiance de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et valider son gouvernement. Mais pour la première fois depuis la révolution, l’issue d’une plénière est incertaine.
« L’homme qui, en deux mois, n’a pas réussi à constituer une équipe, est-il capable de diriger un pays ? », s’interroge une députée du groupe de la réforme nationale. Habib Jemli, qui doit obtenir la confiance de l’Assemblée pour valider la composition de son gouvernement, montre des signes de fébrilité et de manque d’assurance puisqu’il apostrophe les élus et les partis qu’il désigne comme responsables des retards pris à composer un exécutif et leur demande de privilégier l’intérêt de la nation à toute autre considération. Selon lui, le pays ne peut plus attendre.
La crainte de Jemli n’est pas d’être débouté et de devoir s’en retourner à ses activités agricoles. À 24 heures du vote, il appréhende les réactions de la Choura – conseil consultatif d’Ennahdha qui l’a désigné – et mesure qu’il n’avait pas vraiment de marges de manœuvre. Il serait celui qui a échoué et qui priverait Ennahdha, elle-même traversée par des courants divergents, de l’exercice du pouvoir.
Ennahdha isolée ?
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