Interdit de fumer

Publié le 20 novembre 2006 Lecture : 1 minute.

Hans Blix, Suédois, ancien directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), expert en désarmement mondialement reconnu.
J’ai déjà, ici même (CQJC du 15 au 21 octobre 2006), essayé de vous familiariser avec sa pensée et son humour. Je récidive avec plaisir en rappelant que Hans Blix sait vraiment de quoi il parle.
La semaine dernière, au cours d’un débat où il soulignait que les problèmes d’énergie et de sécurité sont étroitement liés, il a glissé qu’il n’y aurait probablement pas eu de guerre en Irak si la principale production du pays avait été des dattes, et non point du pétrole. Il a ensuite noté, selon le témoignage d’un de mes confrères du Financial Times, que les cinq pays du club nucléaire (États-Unis, Russie, Royaume-Uni, France, Chine) sont inconséquents : ils se comportent avec les États devenus nucléaires après eux – Inde, Pakistan – ou aspirant à le devenir – Corée du Nord, Iran -, qu’ils qualifient de « voyous », comme de solides gaillards qui allumeraient des cigares tout en recommandant aux enfants de ne pas fumer.
Aux yeux de ces « solides gaillards », seul Israël, jeune État de moins de 60 ans, est autorisé à se comporter comme les grands et donc à fumer le cigare sans que personne ait à y redire.
Comme on lui demandait où il pensait que la Corée du Nord s’était procurée sa technologie en matière d’armes nucléaires, Blix a répondu qu’elle l’avait probablement élaborée toute seule, avec peut-être quelques indications recueillies sur Internet.

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