Tunisie : le Parlement refuse la confiance au gouvernement de Habib Jemli
Sous la coupole du Bardo, les députés ont refusé d’accorder leur confiance au gouvernement Jemli proposé par Ennahdha vendredi 10 janvier. Un revers majeur, potentiellement annonciateur d’un changement d’équilibre dans l’échiquier politique.
Passera, passera pas ? Le vote de confiance au gouvernement Jemli aura entretenu le suspens jusqu’au bout. Au fil d’une séance plénière marathon vendredi, il devenait évident que la partie était loin d’être gagnée : après plus de 12 heures de débats, les députés, par 134 voix sur 209 votants, ont finalement refusé d’accorder leur confiance à l’exécutif présenté par Ennahdha.
Habib Jemli a raté son grand oral. Face à l’hémicycle, en lieu et place d’un programme, il a présenté des grandes lignes aux allures de slogans répétitifs, parfois empruntés à d’autres partis, et n’a pas su gagner ses galons de chef du gouvernement. Tout en soulignant « la compétence, l’intégrité et l’indépendance des membres de son équipe », il est resté sur une approche très générale, sans présenter une vision ou un chiffrage de son projet. Autant d’éléments qui lui ont été reprochés, tout comme le choix de certains de ses ministres.
Depuis l’annonce de l’exécutif, le 2 janvier, les détracteurs de Jemli dénonçaient la composition de son équipe et mettaient en doute son indépendance. L’ultra conservateur Saïd Jaziri (parti Errahma) s’était lui aussi joint aux critiques, estimant que « ce gouvernement est loin d’être compétent, avec au moins trois de ses membres qui n’ont pas obtenu leur baccalauréat ».
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