[Tribune] CFA : rester unis avec ou sans zone franc
Les débats autour de la monnaie unique des États d’Afrique de l’Ouest exacerbent les sentiments souverainistes, notamment vis-à-vis des vieux restes de la colonisation, à tort ou à raison. Mais, avec ou sans eco, l’union monétaire présente bien des avantages de stabilité et de gouvernance économiques.
À l’avènement des indépendances africaines en 1960, tous nos États – à l’exception de la Guinée qui avait voté non au référendum de 1958 –, choisissent de garder le CFA et de demeurer dans la zone franc. Depuis lors, ce choix n’a cessé d’alimenter les discussions et controverses, avec une amplitude accrue à partir de la sévère dévaluation de janvier 1994, qui fut un véritable traumatisme pour nos dirigeants et nos populations.
On le sait, les principales caractéristiques de la zone franc sont la fixité du taux de change, naguère avec le franc français, aujourd’hui avec l’euro ; la centralisation de nos réserves dans un « compte d’opérations » auprès du Trésor français, d’où découle la garantie de la France pour une convertibilité illimitée du franc CFA ; et la liberté des transferts dans la zone franc. Le caractère passionnel pris par le débat fait que trouver un quelconque avantage à ce dispositif signifie pour une partie de l’opinion africaine être le valet de la France.
Or, en regardant sereinement les choses, force est de reconnaître que l’appartenance à la zone franc n’est pas dénuée de tout mérite.
Bien s’informer, mieux décider
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