Crise anglophone au Cameroun : à l’approche des élections locales, le SDF dans la tourmente

Déstabilisé dans son fief par l’exode massif de ses militants, dont la plupart sont devenus la cible des milices séparatistes, le Social democratic front (SDF, opposition) se divise sur sa participation aux élections locales du 9 février.

Une femme vote lors de l’élection présidentielle au Cameroun, le dimanche 7 octobre 2018 (Image d’illustration). © Sunday Alamba/AP/SIPA

Une femme vote lors de l’élection présidentielle au Cameroun, le dimanche 7 octobre 2018 (Image d’illustration). © Sunday Alamba/AP/SIPA

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 14 janvier 2020 Lecture : 3 minutes.

Avec près de 40 militants retenus en otage et pas moins de trois résidences de ses cadres incendiées, le SDF continue de subir de plein fouet les représailles menées par les milices armées opérant dans les régions anglophones. Ces dernières continuent de cibler ceux qui participent au processus électoral engagé fin 2019 par Paul Biya. À l’approche des élections législatives et municipales du 9 février prochain, la stratégie électorale du SDF provoque des divisions au sein du parti.

Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, fief de la formation, les membres du parti leader de l’opposition (en nombre d’élus au Parlement) sont dans le viseur des milices, qui appellent ouvertement à leur « neutralisation » depuis la publication des listes de candidature, désormais closes. Signe de l’ampleur du danger, Ni John Fru Ndi, président du SDF, a été contraint d’abandonner sa résidence de Bamenda pour se réfugier à Yaoundé, « en raison des nombreuses menaces de morts qui pèsent » contre lui.

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