Revalorisation du salaire minimum

Publié le 21 octobre 2003 Lecture : 1 minute.

Le salaire national minimum garanti (SNMG) sera augmenté de 25 % à compter du 1er janvier 2004. C’est ce qu’a décidé le gouvernement algérien à l’issue de « longues négociations » avec la centrale syndicale UGTA (Union générale des travailleurs algériens) et le patronat. Une décision qui intervient quelques mois avant l’élection présidentielle de 2004. Ainsi, le SNMG passera de 8 000 dinars (87 euros) à 10 000 dinars (110 euros), une hausse très en deçà de ce qu’avait réclamé l’UGTA (15 000 dinars). Cette augmentation coûtera à l’État 40 milliards de dinars par an (environ 610 millions d’euros).
Porté de 4 800 dinars à 6 000 dinars entre avril 1997 et septembre 1998, le salaire minimum avait été revu à la hausse pour atteindre 8 000 dinars en novembre 2000 suite aux pressions syndicales. « Insuffisant ! » estiment les Algériens, qui voient leur pouvoir d’achat se détériorer de jour en jour à cause de l’inflation et de la dépréciation du dinar. À en croire l’UGTA, il faut un salaire de 23 000 dinars pour une famille de sept personnes, soit trois fois le SNMG actuel.
Le SMIG marocain est de 1 826 dirhams (environ 180 euros). En Tunisie, le salaire minimum interprofessionnel garanti est majoré chaque année. Actuellement, il est de 211 dinars (151 euros) pour le régime de 48 heures et de 183 dinars pour le régime de 40 heures. Le SNMG algérien est donc le plus faible des trois pays.
Paradoxalement, le pays n’a jamais été aussi riche : des réserves de change de 30 milliards de dollars, une croissance de 6 % en 2003, de nouvelles découvertes de puits de pétrole et de champs de gaz… Il jouit même, selon des observateurs économistes, « d’une aisance financière jamais égalée depuis son indépendance en 1962 ». Et pourtant…

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