Tunisie : « Ennahdha s’est avéré incapable de gouverner seul »

Après le rejet de la confiance au gouvernement de Habib Jemli, l’ancien député Mondher Belhaj Ali, détracteur d’Ennahdha, estime qu’« une phase historique de l’islam politique s’achève ». Interview.

Rached Ghannouchi, à son domicile, le 12 mars 2018 . © Nicolas Fauque pour JEUNE AFRIQUE

Rached Ghannouchi, à son domicile, le 12 mars 2018 . © Nicolas Fauque pour JEUNE AFRIQUE

Publié le 15 janvier 2020 Lecture : 3 minutes.

Mis en déroute à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) suite au rejet de la motion de confiance, par 134 voix sur 209 votants, le gouvernement Jemli ne verra pas le jour. Mais ce vote, considéré comme historique par les opposants d’Ennahdha, marque une nouvelle étape. Le parti d’inspiration islamiste essuie de fait un cuisant revers, et est mis en minorité.

Détracteur d’Ennahdha, le juriste et ancien député de Nida Tounes devenu indépendant, Mondher Belhaj Ali, livre son analyse de ce vote.

Jeune Afrique : Que retenez-vous du vote du Parlement, qui a refusé d’accorder sa confiance au gouvernement de Habib Jemli ? 

Mondher Belhaj Ali : Le problème n’est pas que l’équipe et le programme de Habib Jemli n’aient pas été approuvés par l’Assemblée; il était en-deçà du seuil des 73 voix nécessaires pour faire adopter une loi ordinaire. Comment aurait-il pu, plus globalement, mener les affaires du pays sans ce minimum requis ?

Bien s’informer, mieux décider

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