Pratiquez-vous le basaa ?

Publié le 21 octobre 2003 Lecture : 1 minute.

« Apprendre le basaa à nos enfants pour faire vivre la langue ici et ailleurs, et faire vivre notre culture, c’est l’objectif que nous poursuivons en éditant cet ouvrage pédagogique », confie Jacques Nsoumbi, le président de la Fédération des associations babimbies en France (Fedaba). Le pagne traditionnel noué autour de la taille, Nsoumbi et de nombreux autres habitants de la région Babimbi, située dans le département de la Sanaga maritime au sud-ouest du Cameroun, célèbrent dans la ville de Fontenay-sous-Bois, la municipalité de la banlieue parisienne qui héberge la fédération, la parution du manuel Yigil I Basaa (« Apprendre le basaa »), rédigé dans cette langue pratiquée au Cameroun et dont des variantes existent dans d’autres pays africains.

L’association créée en 1998 a mis en place un espace de rencontres, un dispositif d’enseignement de la langue basaa, des cours de danse, et organise des voyages à l’intention des enfants vivant en France pour maintenir un lien avec leur terre d’origine. Comme tout bon manuel d’alphabétisation, Yigil I Basaa offre les bases du vocabulaire et n’est, selon ses initiateurs, que le premier d’une série d’ouvrages éducatifs qui peuvent inciter les diasporas à se battre pour la survie de leurs langues et de leurs cultures. En attendant que l’expérience fasse des émules, vous pouvez déjà retenir que la maison se dit ndap en basaa ; le coeur, ñem ; l’amour, gwéha ; la musique, nsik et… le téléphone mobile, kenek-podok. Et on peut adresser des bibégés (« félicitations ») aux défenseurs de la diversité culturelle africaine.

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*Yigil I Basaa (« Apprendre le basaa »), Fedaba, 25 euros.

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