Nigeria : comment de faux représentants du fonds souverain qatari ont piégé le pétrolier Lekoil
Prêt frauduleux, consultant fantôme… C’est la douche froide pour le pétrolier nigérian Lekoil qui, depuis qu’il a découvert – et annoncé – le caractère frauduleux d’un prêt de 184 millions de dollars de la Qatar Investment Authority (QIA), subit un fort revers à la Bourse de Londres, où sa capitalisation a chuté de 35 millions de livres sterling (45,6 millions de dollars) en moins d’une semaine.
L’action Lekoil Limited a chuté de plus de 70 %, le 14 janvier, sur le marché alternatif d’investissement (AIM) à la Bourse de Londres, clôturant à 2,46 livres sterling (2,88 euros) au lendemain de l’annonce par le producteur pétrolier indépendant nigérian d’une tentative de fraude et de sa décision de suspendre sa cotation pour une journée.
La raison : une convention de prêt de 184 millions de dollars conclue quelques jours auparavant avec des personnes qui se sont fait passer pour des représentants de Qatar Investment Autority, le fonds d’investissement souverain du Qatar présidé par Ahmad Mohammed al Sayed, via un « montage complexe ». Cet accord visait le développement par Lekoil du champ pétrolier Ogo, sous licence d’exploration OPL 310.
« Sur la base de toutes les informations dont dispose actuellement Lekoil, l’accord de prêt que [nous avons] annoncé le 2 janvier semble avoir été conclu par notre société avec des individus qui ont construit un montage complexe afin de se faire passer pour des représentants de la Qatar Investment Authority », écrit Lekoil, dans un communiqué boursier en date du 13 janvier.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan