Terminal de Doraleh : un nouvel avis de la Cour d’arbitrage de Londres en défaveur de Djibouti

La compagnie dubaïote DPWorld a enregistré une 6e victoire judiciaire depuis son éviction du terminal à conteneurs de Doraleh par les autorités djiboutiennes. Ces dernières se disent prêtes à négocier « une issue indemnitaire équitable et conforme au droit international ».

Le Doraleh Container Terminal (DCT), Terminal à conteneurs du port de Djibouti, géré par la société Dubaï Port World. Le 4 février 2013. © Photo de Vincent Fournier/Jeune Afrique

Le Doraleh Container Terminal (DCT), Terminal à conteneurs du port de Djibouti, géré par la société Dubaï Port World. Le 4 février 2013. © Photo de Vincent Fournier/Jeune Afrique

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Publié le 16 janvier 2020 Lecture : 1 minute.

La cour d’arbitrage de Londres a rendu, le 10 janvier, un nouvel avis imposant à la République de Djibouti la restitution du terminal à conteneurs de Doraleh à l’opérateur DP World. C’est la sixième fois que la justice britannique statue en faveur de la compagnie dubaïote depuis l’éviction de cette dernière des quais djiboutiens, en janvier 2016.

Pour la première fois, la décision comporte une évaluation par un expert indépendant des dommages causés à DP World, qui les a estimés à 1 milliard de dollars, sans précision sur le mode de calcul suivi.

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Le communiqué qu’a publié DPWorld le 13 janvier se termine en déclarant qu’en cas de non-respect de cet avis par les autorités djiboutiennes, le tribunal de Londres demandera l’indemnisation de ces dommages.

« Guérilla judiciaire et médiatique »

Un règlement financier que les Djiboutiens se disent prêts à discuter, comme le rappelle le document envoyé en réponse le 14 janvier par l’autorité du port de Djibouti : « la concession ayant été résiliée, seule une issue indemnitaire équitable et conforme au droit international est envisageable ». L’État djiboutien se dit prêt à négocier les conditions d’une solution acceptable, mais « ne saurait accepter des condamnations arbitrales ».

Les multiples tentatives de renégocier les termes de la concession initiées par le gouvernement djiboutien ces derniers mois se sont toujours heurtées à une fin de non-recevoir de la part de DP World. « Plutôt que de se conformer au droit djiboutien et d’accepter les propositions de l’État, en matière de négociation ou d’indemnisation, l’opérateur a préféré initier une véritable guérilla judiciaire et médiatique », regrette encore le communiqué de l’autorité portuaire. La bataille navale entre Djibouti et Dubaï est donc loin d’être terminée.

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