La solution est là

Publié le 21 octobre 2003 Lecture : 2 minutes.

Dans quelques jours, le 4 novembre, sera signé, à Genève, un accord de paix entre Israël et la Palestine ! Oui, vous avez bien lu, et j’ajoute ceci : s’il pouvait être soumis à référendum, le compromis auquel sont parvenus des hommes politiques de premier plan – et des deux bords – recueillerait la majorité des voix, aussi bien en Israël qu’en Palestine, au sein de la diaspora juive comme dans les pays arabes.
Mais il va rester encore dans les cartons pour un temps indéterminé, car se sont déjà déchaînés contre lui, contre ses auteurs – et contre le gouvernement suisse qui le parraine ! -, Sharon, Barak et l’extrême droite israélienne.
Du côté palestinien, des dirigeants du Hamas et d’autres extrémistes leur ont emboîté le pas.

Ceux qui suivent les méandres du conflit savent que des négociations israélo-palestiniennes se sont tenues à Taba (Égypte) en janvier 2001 sur la base de propositions faites par Bill Clinton en décembre 2000, un mois avant qu’il ne quitte la Maison Blanche.
Interrompues par les élections israéliennes qui devaient porter Ariel Sharon au pouvoir, ces négociations ont traité de toutes les questions non résolues à Camp David et abouti à un quasi-accord. Qui dessinait déjà les contours de la solution de compromis qui, un beau jour, mettra un terme à cet horrible et trop long conflit.
Mais, pour le malheur d’Israël, de la Palestine – et de la région -, Ariel Sharon et ceux qui ont pris le pouvoir avec lui en Israël, aidés par les néoconservateurs américains, ont tout fait pour empêcher toute négociation fondée sur les acquis de Taba.
Quant aux auteurs de cette nouvelle « initiative de paix », ce sont ceux-là mêmes qui ont négocié à Taba. Obstinés, convaincus d’avoir raison, ils persistent et signent.
Leurs chefs de file sont, du côté israélien, Yossi Beilin, auquel se sont joints Avraham Burg et Amram Mitzna, et, du côté palestinien, Yasser Abed Rabbo.
Ils ont décidé d’achever la négociation amorcée à Taba et ont mis au point le projet de traité qui devrait être signé à Genève le 4 novembre sous les auspices du gouvernement suisse.
La méthode est inédite, et, disons-le, audacieuse : palliant la carence des hommes au pouvoir, les auteurs de « l’initiative de paix » disent à ces derniers – et au monde : voici ce que les Israéliens et les Palestiniens attendent et que leurs dirigeants actuels sont incapables de leur donner.

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Lisez, en page 15 et en pages 28-29, nos informations sur les tenants et les aboutissants de cette initiative, sur ses courageux protagonistes, sur le contenu de l’accord ainsi que sur les efforts frénétiques de Sharon et de ses hommes (Israéliens et Américains) pour la torpiller.
Il s’en dégage une conclusion :
1. Le conflit israélo-palestinien (et israélo-arabe), vieux de près d’un siècle, a enfin trouvé la solution que pourraient accepter les intéressés et qui ramènerait la paix dans la région, prélude à une ère d’entente et de coopération.
2. Cette solution réaliste et de compromis est contrecarrée par une poignée d’idéologues bornés et d’intoxiqués de la guerre. Qui ont, pour le moment, le pouvoir d’empêcher son officialisation.
Il faut les faire partir pour faire venir la paix entre Israéliens et Arabes, entre juifs et musulmans.

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