Guinée : Béa Diallo, le boxeur qui rêve de se présenter à la présidentielle
Ancien boxeur et élu local en Belgique, Béa Diallo a récemment affirmé être « prêt à prendre ses responsabilités » et à se porter candidat à la présidentielle guinéenne. Entretien avec cet ex-champion désireux d’entrer sur le ring de la politique.
![Béa Diallo, premier échevin à Ixelles, ancien champion de boxe. © DR / Béa Diallo](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/01/17/bea-diallo.jpg)
Béa Diallo, premier échevin à Ixelles, ancien champion de boxe. © DR / Béa Diallo
S’il fallait trouver un personnage incarnant le concept d’ovni politique », nul doute que Béa Diallo figurerait dans le haut de la liste. Premier échevin à la mairie d’Ixelles, l’une des communes de Bruxelles, et député sous l’étiquette du parti socialiste belge, l’ancien boxeur Béa Diallo a créé le buzz, en milieu de semaine, en laissant entendre qu’il pourrait se présenter à la prochaine présidentielle en Guinée.
Celui qui fut champion intercontinental des poids moyens de 1998 à 2004 venait de remonter sur le ring face à son éternel rival néerlandais, Raymond Joval – dit Joval III – , le samedi précédent, pour un match de gala destiné à lever des fonds pour financer « Fight for Africa », un projet de création de centres de formation en Guinée destinés à « empêcher les jeunes de quitter le continent et de risquer d’être réduits en esclavage en Libye ou de mourir en mer ».
Mais à Conakry, c’est sur un tout autre ring qu’il a fait une entrée remarquée : « Si demain, les Guinéens me demandent d’être candidat, oui, je suis prêt à prendre mes responsabilités et à être candidat », a-t-il lancé devant des journalistes médusés.
Né à Monrovia d’un père diplomate et d’une mère d’origine sénégalaise, Béa Diallo a vécu l’essentiel de sa vie en Europe. Paris, d’abord, puis Bruxelles. C’est en Europe, aussi, que ce diplômé en sciences économiques de l’Université libre de Bruxelles a mené sa carrière politique.
Il revient pour Jeune Afrique sur cette annonce qui a surpris aussi bien à Conakry qu’à Bruxelles. Au point que Nabil Messaoudi, l’un de ses colistier à Ixelles, a tenu à préciser au journal belge La Dernière heure que Béa Diallo « a reçu la confiance des électeurs ixellois lors des élections communales de 2018 et n’a aucune intention de tromper l’électeur »…
Jeune Afrique : Comptez-vous réellement vous présenter à la prochaine présidentielle, comme vous l’avez déclaré récemment ?
Béa Diallo : Ma candidature à la présidentielle de 2020 n’est pas encore officielle. Je ne peux, à ce stade, assurer que je serai candidat car la situation n’est pas tout à fait claire. Si la population me réclame, je répondrai présent.
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