Présidentielle en Guinée-Bissau : la commission électorale publie les résultats définitifs, contestés par le PAIGC
La commission électorale en Guinée-Bissau a publié vendredi 17 janvier les résultats qu’elle considère comme « définitifs » de la présidentielle, donnant vainqueur Umaro Sissoco Embaló. Le candidat du parti majoritaire conteste, et attend que la Cour suprême tranche le recours qu’il a déposé.
![Des partisans de Umaro Sissoco Embaló, dans les rues de Bissau, le 22 novembre 2019. © REUTERS/Christophe Van Der Perre](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/01/14/2019-11-23t122856z_57073730_rc20hd99bpzi_rtrmadp_3_bissau-election.jpg)
Des partisans de Umaro Sissoco Embaló, dans les rues de Bissau, le 22 novembre 2019. © REUTERS/Christophe Van Der Perre
Le PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, majoritaire à l’Assemblée nationale populaire) n’en démord pas. La formation historique estime que c’est à la Cour suprême de trancher la validité du second tour de la présidentielle du 29 décembre, et non à la commission électorale (CNE).
Vendredi, l’instance a confirmé sur son site les résultats provisoires annoncés le 1er janvier, donnant la victoire à Umaro Sissoco Embaló avec 53,55 % des voix, contre 46,45 % pour son rival, Domingos Simões Pereira, dit DSP, leader du PAIGC.
La commission nationale précise qu’elle « considère les résultats comme définitifs », et qu’elle les publiera au journal officiel.
Décision attendue de la Cour suprême
Ces résultats sont fermement contestés par le PAIGC, qui a déposé mardi un deuxième – et ultime – recours auprès de la Cour suprême pour demander leur annulation. Le parti dénonce notamment des fraudes et des irrégularités, bien que les observateurs aient estimé que la présidentielle s’était bien déroulée.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux jeudi, DSP affirmait que le dernier mot n’appartenait pas à la commission électorale, et qu’il attendait que « la Cour suprême délivre la vérité démocratique, électorale ».
En toute conscience et avec la certitude que la justice prévaudra, le Président et Candidat du PAIGC, DSP commente la hâte de la CNE et du concurrent à déclarer «président élu». DSP lance un appel : "gardons la sérénité!"https://t.co/2H6b2esbuC
— Domingos S. Pereira (@dsimoespereira) January 16, 2020
Le porte-parole de la Cour suprême, Salimo Vieira, a indiqué que la Cour examinait le recours du PAIGC. « Je ne saurais vous dire si la décision qui en découlera pourra annuler ou confirmer les résultats proclamés par la CNE », a-t-il dit. Selon un responsable du PAIGC, cette décision très attendue pourrait être rendue dans les deux prochains jours.
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