Libye – Jean-Claude Gakosso : « L’Afrique doit parler d’une seule voix »
À la veille de la conférence de Berlin sur la Libye, le ministre des Affaires étrangères du Congo-Brazzaville plaide pour une solution africaine au conflit. Une réunion consacrée à la crise libyenne se tiendra le 30 janvier prochain dans la capitale congolaise.
D’Alger à Berlin en passant par Tunis et Pretoria : depuis une semaine, le ministre Gakosso est toujours entre deux avions. C’est le dossier libyen qui occupe ces derniers jours son agenda, lui dont le président Sassou-Nguesso dirige le Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye. S’il salue « l’approche nouvelle d’Angela Merkel » qui a invité le Congo-Brazzaville et l’Union africaine à Berlin pour la conférence sur la Libye qui s’y tiendra dimanche 19 janvier, le ministre veut croire que c’est avant tout sur le continent que se trouvera la solution à la crise.
De retour d’une tournée africaine durant laquelle il a invité les pays-membres du Comité à une réunion sur la Libye à Brazzaville le 30 janvier, il est arrivé dans la matinée dans la capitale allemande où sa mission sera de faire entendre la voix de l’Afrique, selon lui insuffisamment prise en compte dans ce dossier. Entretien.
Vous êtes à Berlin pour participer à la conférence internationale sur la Libye. Quel sera votre message en Allemagne ?
Il y a une injustice, qu’on peut qualifier d’historique, à réparer. La Libye est bel est bien un État africain, c’est même l’un des pays fondateur de l’Union africaine. Mais malheureusement, depuis 2011, l’Afrique a été marginalisée dans les tentatives du règlement du conflit libyen. Son point de vue a souvent été sous-estimé. Or on ne voit pas comment régler le problème libyen sans impliquer les Africains, à commencer par les pays voisins que sont l’Égypte et l’Algérie, bien sûr, mais aussi la Tunisie, le Tchad, le Soudan et le Niger, qui subissent de plein fouet les conséquences de cette crise.
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