Diabète : nécessité d’éduquer

Publié le 21 octobre 2003 Lecture : 2 minutes.

Les milliards de cellules de notrecorps ne peuvent fonctionner sans le sucre, dont l’apport et l’utilisation dépendent d’une hormone sécrétée par le pancréas : l’insuline. Le diabète, dont il existe deux types, est un dysfonctionnement de ce système de régulation. Dans le diabète de type 1, la production d’insuline par le pancréas est insuffisante. Cette insuffisance se manifeste dès l’enfance ou l’adolescence. Les facteurs génétiques sont dans ce cas prédominants. Dans le diabète de type 2, la quantité d’insuline est suffisante, au moins au début de la maladie. Mais la cellule ne peut
utiliser correctement le sucre. Ce diabète 2 a une prédisposition génétique, mais les facteurs extérieurs jouent un grand rôle, notamment le type d’alimentation et l’obésité.
Les signes du diabète sont simples : excès d’urine (polyurie), sensation de soif (polydipsie), amaigrissement et fatigue. Ces signes peuvent être absents. Le diabète doit donc être recherché systématiquement tous les trois ans chez les sujets de plus de 45 ans obèses, ou ayant un parent diabétique, ou ayant un excès de cholestérol ou de triglycérides. Dans tous les cas, une simple prise de sang pour dosage du sucre (glycémie) permet le diagnostic : il y a diabète si la glycémie dépasse 1,26 g/l à jeun (ou 2 g/l quelle que soit l’heure). Le dosage de l’hémoglobine Hb A1c est intéressant, car il reflète le niveau de la glycémie des soixante jours précédents (normalement Hb A1c est inférieur à 6,5 %).
Les complications du diabète touchent surtout les artères : de la rétine (baisse ou même perte de la vue), du cur (angine de poitrine, infarctus), du rein (insuffisance d’épuration rénale), des membres inférieurs (marche limitée avec, parfois, nécessité d’amputation), du cerveau (risque de paralysie). Les nerfs sont également atteints :
douleurs, anomalies des mouvements et fréquemment impuissance chez l’homme.
Deux types principaux de coma peuvent survenir et menacer la vie, mais un traitement rapide permet toujours d’éviter le pire. Soit coma avec hyperglycémie : à hospitaliser d’urgence pour traitement par insuline. Soit coma avec hypoglycémie (inférieure à 0,50 g/l) : on peut « ressusciter » le patient en lui donnant du sucre, à boire ou en perfusion. Cette hypoglycémie est souvent le résultat d’un mauvais dosage des
injections d’insuline.
Le traitement du diabète nécessite toujours une adaptation du régime alimentaire et de l’activité physique (qui consomme du sucre). Des injections d’insuline sont nécessaires pour traiter le type 1. Dans le type 2, des comprimés suffisent le plus souvent ; à la longue, l’insuline peut devenir utile. Depuis peu, elle peut être injectée à l’aide d’une pompe implantée dans l’abdomen. Mieux encore, la pompe peut être déclenchée à la dose utile par un mécanisme de contrôle automatique de la glycémie.
On n’en est pas là dans les pays en développement où les médicaments ne sont pas toujours
disponibles (même l’insuline !), ou bien sont à des prix inaccessibles pour beaucoup de malades.
Depuis quelques années, on sait l’importance capitale de l’éducation du malade par le médecin. Le malade apprend à surveiller lui-même sa glycémie (une ou plusieurs fois par jour) et à adapter son traitement et son régime. Si médecin et malade coopèrent efficacement et si la maladie a été dépistée suffisamment tôt, le diabétique peut avoir des activités normales.

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