Maroc : deux ans après son adoption, les timides avancées de la loi contre les violences faites aux femmes

Deux ans après l’adoption d’une nouvelle loi, les chiffres du ministère de la Solidarité et de la Femme témoignent d’une réelle amélioration de la répression des violences faites aux femmes. Mais les associations féministes attendent des mesures plus protectrices.

La ministre de la Famille Bassima Hakkaoui à Rabat en octobre 2013. © Hassan OUAZZANI Pour Jeune Afrique

La ministre de la Famille Bassima Hakkaoui à Rabat en octobre 2013. © Hassan OUAZZANI Pour Jeune Afrique

CRETOIS Jules

Publié le 31 janvier 2020 Lecture : 4 minutes.

La question des violences faites aux femmes n’en finit pas de secouer la société marocaine. Alors que le ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social commence à dresser le bilan de l’application de la loi 103-13, adoptée en février 2018, un fait divers dramatique indigne la société marocaine : en janvier, près de Casablanca, une adolescente de 17 ans a été enlevée, violée et séquestrée pendant près de trois semaines par une vingtaine d’individus.

En 2009 une étude conduite par le Haut-commissariat au plan indiquait que 63 % des citoyennes marocaines entre 18 et 65 ans avaient subi des violences physiques, psychologiques, sexuelles ou économiques. En mai 2019, une nouvelle étude du ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, dirigé par Bassima Hakkaoui, a permis d’établir que 54,4 % des Marocaines ont un jour subi une forme de violence.

« En plus d’une sévérité accrue pour des crimes déjà existants, des peines sont prononcées pour de nouveaux crimes définis dans la loi », souligne une fonctionnaire du ministère de la Solidarité.

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