Karaté et aide au développement

Publié le 21 octobre 2003 Lecture : 1 minute.

Le karaté est une philosophie, un regard sur la vie et le monde. Pour le pratiquer, il faut vider son esprit de toute trace d’égoïsme ou de méchanceté et s’efforcer de réagir de manière appropriée à tous les événements qui se présentent.
Au Burkina, la coopération japonaise est exemplaire à plus d’un titre. Contrairement à d’autres étrangers, les Japonais « viennent humblement partager nos souffrances et les piqûres de moustiques », sourit un fonctionnaire. Bien sûr, ils apportent un précieux soutien aux agriculteurs, aux sylviculteurs et aux services de santé, mais leur aide s’exerce parfois dans des domaines plus inattendus. Le karaté, par exemple… Arrivé à Ouagadougou en 2002, Daisuke Matsudu (31 ans) est originaire de Kobé. Ingénieur chez Mitsubishi, il est aussi, accessoirement, ceinture noire de karaté (4e dan). Au départ, il ignorait tout de l’Afrique, mais se déclare aujourd’hui « heureux de découvrir un continent riche, avec des gens gentils, qui ont soif d’apprendre ». Il parcourt le pays en tous sens pour donner des cours de karaté, notamment à Bobo-Dioulasso, trois fois par semaine. Depuis quelques jours, il est, dans cette ville, chargé de la formation des policiers. L’un de ses collègues originaire d’Osaka se consacre, lui à la réinsertion des enfants des rues, qu’il rencontre, de jour comme de nuit, pour les convaincre de renoncer à la drogue et aux menus larcins. Et de se retrouver plutôt sur un tatami ou un terrain de foot.

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