Désignation d’Elyes Fakhfakh à la tête du gouvernement tunisien : le pari risqué de Kaïs Saïed
Le président tunisien Kaïs Saïed a désigné, le 20 janvier, l’ancien ministre des Finances et candidat malheureux à la présidentielle de 2019 (0,34 % des voix) Elyes Fakhfakh pour composer le futur gouvernement. Un choix aussi surprenant qu’inattendu dans un contexte de fragilité politique.
Après le rejet, le 10 janvier, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) de la proposition d’un gouvernement conduit par Habib Jemli, le président de la République a, conformément à la Constitution, qui lui octroie dix jours pour charger une personnalité de la composition du gouvernement, repris la main et relancé la compétition entre partis pour la mise sur pied d’un nouvel exécutif.
Le locataire de Carthage a choisi la démarche qui sied le mieux à l’enseignant qu’il a été, en demandant à chaque formation représentée à l’Assemblée de lui communiquer par écrit une liste de candidats. Il a ainsi coupé court aux palabres inutiles et aux discussions interminables pour se dédier à l’examen des dossiers de 21 postulants et choisir une figure qui serait à la fois une compétence reconnue et la plus proche politiquement pour susciter un consensus politique.
Il a laissé les spéculations et les commentaires aux réseaux sociaux ainsi qu’aux médias et fait annoncer par un simple communiqué de la présidence la désignation d’Elyes Fakhfakh, ingénieur de formation, qui a jusqu’au 20 février pour réunir une équipe et solliciter la confiance de l’ARP. Un choix aussi surprenant qu’inattendu.
Parcours en demi-teinte
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