Sur les traces d’Elissa

Publié le 20 septembre 2004 Lecture : 1 minute.

La première édition de la Route d’Elissa, une course à la voile entre Beyrouth et Hammamet (Tunisie), s’est achevée le 9 septembre. Sa particularité : tous les skippers des bateaux engagés sont des femmes. Après douze jours de traversée, la Française Frédérique Brûlé a franchi en tête la bouée d’arrivée, devant sa compatriote Christine Briand et la jeune Tunisienne Fériel Chakroun, la première femme skipper du pays. Des marins libanais, portugais, britanniques et italiens participaient également à l’épreuve.

L’organisateur de la course, Najib Gouia, dirige une société de production à Paris. Pour cette première édition, il s’est assuré le soutien, entre autres, des Nations unies, de l’Union nationale de la course au large et des plus grandes navigatrices mondiales. Tous ont été séduits par un projet qui, au-delà du défi sportif, comporte une dimension culturelle, sociale et même historique. La régate doit en effet son nom à la princesse Elissa (Didon pour les Romains), qui, ayant fui son royaume de Tyr après le meurtre de son mari par son frère Pygmalion, erra sept ans durant à travers la Méditerranée avant d’aborder sur la côte africaine, où elle fonda la ville de Carthage.

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Pour Najib Gouia, la course est donc avant tout un hommage à la légende : une façon de réconcilier les Méditerranéens avec leur histoire, tout en ressuscitant une tradition maritime oubliée. Au Liban comme en Tunisie, la voile reste marginale, mais la fédération tunisienne a récemment engagé un important programme de développement.

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