Signal positif de l’Opep

Publié le 20 septembre 2004 Lecture : 2 minutes.

L’augmentation de production décidée le 15 septembre par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) n’a pas eu d’effet sur les cours du baril. Au contraire, le brut léger américain a franchi le seuil des 45 dollars, en hausse de 2 dollars en trois jours. Les analystes étaient plus attentifs à la progression du cyclone Ivan dans le golfe du Mexique, où les compagnies pétrolières avaient évacué les plates-formes offshore les plus menacées, diminuant la production de la région de 1 million de barils par jour (b/j). Réunis à Vienne, en Autriche, les membres de l’Opep portaient au même moment leur plafond de production de 26 millions à 27 millions de b/j. Obnubilés par les conséquences immédiates de la météo, des sabotages en Irak ou encore de la baisse des stocks aux États-Unis à l’approche de l’hiver, les marchés pétroliers n’ont donc guère réagi à la nouvelle, la quantité totale disponible restant inchangée.

Avec ce relèvement du plafond, le cartel donne pourtant un signal positif à long terme. Seuls les experts ont été attentifs à une autre annonce faite à Vienne : le maintien de la « fourchette de référence » – autrement dit le prix que l’Opep attend de son or noir – entre 22 dollars et 28 dollars le baril. C’est d’ailleurs pour cette raison que le cartel augmente sa production. Deux jours auparavant, l’agence britannique d’information Reuters avait publié les évaluations des plus grands groupes financiers internationaux pour 2005. Il ne leur manquait plus que cette information pour confirmer leurs pronostics. Dans l’ensemble, les vingt et un établissements interrogés tablent sur un cours moyen du baril de brut léger américain à 34,48 dollars en 2005, contre 38,51 dollars cette année. Le néerlandais ABN Amro fait la prévision la plus haute (40 dollars) et l’américain Morgan Stanley, la plus basse (27 dollars). Mais tous s’accordent pour estimer que les deux principales causes de la flambée actuelle, l’insuffisance des capacités mondiales de raffinage et l’explosion de la demande chinoise, ne sont pas insurmontables. En maintenant sa rémunération, l’Opep refuse que son pétrole entre dans le jeu spéculatif et se prononce donc en faveur d’un baril plus proche de 35 que de 40 dollars en 2005 sur les marchés américains. Suivant la qualité de brut qu’ils extraient, les pays producteurs, pour leur part, vendront le baril entre 22 et 28 dollars.

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