Algérie : « Qu’un sang impur », un film sans parti pris… hélas ?
Peut-on filmer la guerre d’Algérie sans le moindre parti pris ? L’option retenue par Abdel Raouf Dafri pour sa première réalisation dépeint avant tout une « guerre sale », sans héros à qui s’identifier, ce qui s’avère être un choix périlleux.
![« Qu’un sang impur… », film d’Abdel Raouf Dafri. © Abdel Raouf Dafri](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2020/01/23/5356909jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg)
« Qu’un sang impur… », film d’Abdel Raouf Dafri. © Abdel Raouf Dafri
La première réalisation d’Abdel Raouf Dafri, était très attendue. Car il a déjà fait ses preuves en tant que scénariste à succès, aussi bien de séries télévisées comme Braquo ou La Commune que de films comme Mesrine de Jean-François Richet et surtout Un Prophète de Jacques Audiard.
Il a dit que s’il se lançait un jour dans le cinéma, ce serait avant tout pour réaliser un film sur la guerre d’Algérie. C’est désormais chose faite avec Qu’un sang impur. Né en France en 1964 de parents qui ont quitté l’Algérie un an après la fin de la guerre, il n’avait jamais compris, explique-t-il, « pourquoi, une fois que le pays a été libéré, ils sont venus en France ». Le meilleur moyen de trouver une réponse : se pencher, derrière la caméra, à cette guerre qui a eu des conséquences si difficiles à déchiffrer.
Pour traiter un tel sujet, le réalisateur en herbe n’a pas manqué d’audace, en choisissant de construire un scénario ambitieux. Le spectateur, plongé au cœur du conflit pendant l’année 1960, sans doute la plus intense et violente du conflit, aussi bien du côté de l’armée du colonisateur que du côté des indépendantistes.
Un film de guerre épique, au style western
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