Kweku Adoboli, le « Kerviel de la City », veut se relancer dans la finance au Ghana
L’ancien trader qui avait fait perdre quelque 2,3 milliards de dollars à UBS en 2011, annonce vouloir créer un marché pour les obligations titrisées au Ghana, son pays de naissance.
Le maniement des chiffres devait encore lui brûler les doigts. Kweku Adoboli, qui avait fait la une des journaux en 2011, accusé d’avoir causé une perte frauduleuse de 2,3 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros à l’époque) à la banque suisse UBS, et condamné à sept ans de prison ferme, n’est pas vacciné par la finance.
À 39 ans, il entend se lancer dans la titrisation d’hypothèques au Ghana, pays vers lequel il a été expulsé fin 2018, après avoir purgé sa peine de prison pour fraude au Royaume-Uni.
Il espère aujourd’hui lever 6 millions de dollars pour développer une plateforme de financement immobilier, dans un pays où la population devrait doubler au cours des 30 prochaines années, relatent nos confrères de Bloomberg.
Crédit hypothécaires
Sans donner plus de détails, notamment sur ses éventuels partenaires, Kweku Adoboli estime que la plateforme pourrait accumuler 100 millions de dollars de titres adossés à des créances hypothécaires après la première année de démarrage des opérations.
Fils de John Adoboli, un ancien fonctionnaire de l’ONU à la retraite retourné vivre à Tema, au Ghana, le jeune trader travaillait à la City pour la première banque suisse. Il a lui-même quitté le Ghana à l’âge de quatre ans.
En 2012, il a été condamné pour avoir dissimulé des pertes en juillet et août 2011, et monté des transactions fictives pour dépasser ses limites de courtage. En raison de ce subterfuge, le financier a exposé la banque suisse à des risques s’élevant à 40 millions de dollars, alors que sa limite s’établissait à 25 millions. Au total il a misé douze milliards de dollars dans des transactions non autorisées.
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