La Banque mondiale va prêter 4 milliards de dollars au Kenya
La Banque Mondiale va prêter 4 milliards de dollars au Kenya durant les quatre prochaines années. Consenties à des taux préférentiels, ces aides seront destinées à financer des projets d’infrastructures, dans une optique de relance de la croissance et de lutte contre la pauvreté.
Le PIB du Kenya devrait croître de 5,7 % en 2014 contre 4,9 % en 2013. © Claudette Robinson/Flickr
Publié le 24 juin 2014 Lecture : 2 minutes.
La Banque mondiale a annoncé le 23 juin l’octroi de 4 milliards de dollars au Kenya au cours des quatre prochaines années, rapporte l’agence Reuters. Ces prêts concessionnels – accordés à des taux préférentiels – devraient être déboursés d’ici à mi 2018. Ces ressources visent » à stimuler la croissance économique et à faire baisser la pauvreté », a indiqué à l’agence de presse Thomas O’Brien, coordinateur de programmes-pays à la Banque mondiale en charge du Kenya, du Rwanda et de l’Érythrée.
Infrastructures
La majeure partie des fonds – entre 600 et 800 millions de dollars – sera consentie au gouvernement pour financer des projets d’infrastructures dans les secteurs des transports et de l’énergie. Le reste des prêts sera accordé aux entreprises – à travers la Société financière internationale (SFI) – structure de la Banque Mondiale -, ainsi qu’aux investisseurs étrangers sous forme de garanties.Une partie des financements sera consacrée à des secteurs plus « sociaux » comme l’éducation et la santé.
Selon la Banque mondiale, cette aide accordée au Kenya est rendue indispensable par la faible part de l’investissement privé dans le pays – qui équivaut aujourd’hui à 15 % du PIB, d’après l’institution financière : d’où l’urgence de stimuler l’économie, « ce qui signifie mettre de l’argent dans les secteurs des transports, de l’énergie, de l’eau », précise Thomas O’Brien.
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L’annonce des prêts accordés par la Banque mondiale vient rappeller l’importance de ces financements concessionnels pour les pays africains, malgré leur recours chaque fois plus soutenu aux places financières mondiales.
En effet, elle intervient moins d’une semaine après l’émission par le Kenya, le 18 juin dernier, de deux milliards de dollars d’obligations sur les marchés financiers internationaux, un record régional pour un premier eurobond.
De même, en avril dernier, la Banque mondiale a annoncé la mise en place d’un financement de 8 milliards de dollars pour la période 2014-2017 au Nigeria, quelques semaines à peine après que ce pays ait révisé à la hausse son PIB de 235 milliards de dollars.
