La crise continue
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Le gouvernement mauritanien, qui n’était représenté au sommet de l’Union africaine sur l’emploi et la pauvreté (début septembre, à Ouagadougou) qu’au niveau des experts, envisage de boycotter de la même manière le Sommet de la Francophonie, qui se tiendra lui aussi dans la capitale burkinabè, fin novembre. À moins que Nouakchott, qui accuse les autorités de Ouagadougou d’héberger des officiers putschistes mauritaniens en fuite, n’obtienne satisfaction sur ses exigences : l’extradition de neuf d’entre eux, dont la liste et le pedigree ont été remis aux Burkinabè. Une démarche identique a été faite auprès de la Libye concernant un autre membre du mouvement des « Cavaliers du changement » réfugié à Tripoli. Le Burkina et la Libye niant en bloc toute présence de ces hommes sur leur sol, il y a peu de chance que ces demandes soient satisfaites. De même, il serait surprenant que la médiation entre les trois pays entreprise par Alpha Oumar Konaré et Olusegun Obasanjo débouche sur un apaisement à court terme. En attendant, le président mauritanien Ould Taya, qui prend cette affaire très au sérieux, a envoyé des émissaires dans une dizaine de pays subsahariens (dont l’Afrique du Sud, l’Angola, le Congo et le Gabon), afin d’exposer le contentieux qui l’oppose à Blaise Compaoré et à Mouammar Kadhafi.
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