Investir en Afrique du Nord

Publié le 20 septembre 2004 Lecture : 1 minute.

Cinq pays d’Afrique du Nord attirent à eux seuls près de 30 % des investissements directs étrangers (IDE) réalisés sur le continent, alors que leur population ne représente que 19 % du total africain. C’est dire l’importance que revêt pour eux l’évolution des IDE, à laquelle la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) consacre chaque année (depuis 1991) un rapport exhaustif. L’édition 2004 paraît le 22 septembre(*).
D’une année sur l’autre, le montant des IDE fluctue considérablement en fonction de la conjoncture internationale et des programmes de privatisation mis en oeuvre dans chaque pays. Il est donc plus intéressant d’analyser son évolution sur une longue période, en prenant en compte le stock cumulé. Pour l’Algérie, par exemple, la moyenne des IDE a été multipliée par 43 entre la période 1985-1995 et la période 1998-2002, preuve que la politique d’ouverture du gouvernement Bouteflika a fini par payer.
L’Égypte, qui voit ses IDE décliner (indice d’une perte de confiance des investisseurs), dispose du stock le plus important : 20,7 milliards de dollars, à la fin de 2002. Mais par habitant, c’est la Tunisie qui arrive en tête avec 1 420 dollars, devant le Maroc (332 dollars) et l’Égypte (307 dollars).
Autre élément d’analyse : le poids des IDE dans l’économie. Plus le ratio est élevé, plus l’économie est ouverte sur l’extérieur – ou plus dépendante, selon le point de vue. Le stock des IDE représente 66,2 % du Produit intérieur brut (PIB) de la Tunisie, et 26,9 % de celui du Maroc.

* World Investment Report 2004, Cnuced, Genève, 326 pp., 19 dollars (pays en développement), 49 dollars (pays développés). Site Internet : www.unctad.org

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