Investir en Afrique du Nord
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Cinq pays d’Afrique du Nord attirent à eux seuls près de 30 % des investissements directs étrangers (IDE) réalisés sur le continent, alors que leur population ne représente que 19 % du total africain. C’est dire l’importance que revêt pour eux l’évolution des IDE, à laquelle la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) consacre chaque année (depuis 1991) un rapport exhaustif. L’édition 2004 paraît le 22 septembre(*).
D’une année sur l’autre, le montant des IDE fluctue considérablement en fonction de la conjoncture internationale et des programmes de privatisation mis en oeuvre dans chaque pays. Il est donc plus intéressant d’analyser son évolution sur une longue période, en prenant en compte le stock cumulé. Pour l’Algérie, par exemple, la moyenne des IDE a été multipliée par 43 entre la période 1985-1995 et la période 1998-2002, preuve que la politique d’ouverture du gouvernement Bouteflika a fini par payer.
L’Égypte, qui voit ses IDE décliner (indice d’une perte de confiance des investisseurs), dispose du stock le plus important : 20,7 milliards de dollars, à la fin de 2002. Mais par habitant, c’est la Tunisie qui arrive en tête avec 1 420 dollars, devant le Maroc (332 dollars) et l’Égypte (307 dollars).
Autre élément d’analyse : le poids des IDE dans l’économie. Plus le ratio est élevé, plus l’économie est ouverte sur l’extérieur – ou plus dépendante, selon le point de vue. Le stock des IDE représente 66,2 % du Produit intérieur brut (PIB) de la Tunisie, et 26,9 % de celui du Maroc.
* World Investment Report 2004, Cnuced, Genève, 326 pp., 19 dollars (pays en développement), 49 dollars (pays développés). Site Internet : www.unctad.org
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise