Côte d’Ivoire : pourquoi l’Église catholique a renoncé à sa marche du 15 février

L’Église catholique ivoirienne a annoncé l’annulation de la marche prévue le 15 février en faveur d’« élections apaisées ». Le diocèse d’Abidjan justifie cette décision en évoquant un « danger d’infiltration », sur fond d’âpres débats entre partisans du PDCI et du RHDP sur la pertinence de l’événement.

Des religieuses se tiennent devant la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan, le 11 février 2013. © REUTERS/Thierry Gouegnon

Des religieuses se tiennent devant la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan, le 11 février 2013. © REUTERS/Thierry Gouegnon

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Publié le 29 janvier 2020 Lecture : 3 minutes.

« Le pasteur qu’est le cardinal [Jean-Pierre Kutwa] ne voudrait pas que le sang d’un seul de ses fidèles soit versé », a annoncé l’abbé Augustin Obrou, chargé de communication de l’Église catholique, lors de sa conférence de presse, le 26 janvier. Après dix jours de tensions, le diocèse d’Abidjan a pris sa décision : la marche pour la paix, prévue le 15 février, est annulée. « Face au danger d’infiltration et soucieux de la sécurité de ses fidèles », cette journée de prière se tiendra exclusivement au sein de la cathédrale Saint-Paul du Plateau, a-t-il précisé.

Annoncée dans un courrier du cardinal Jean-Pierre Kutwa, archevêque et chef du diocèse d’Abidjan, cette marche, dont les initiateurs espéraient qu’elle rassemblerait « environ 20 000 personnes », se voulait « une occasion pour sensibiliser à la paix et [pour] prier pour des élections apaisées dans notre pays ». L’appel, intitulé « Allons à la paix », devait conduire le cortège de la place de République, au Plateau, jusqu’à la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan.

Alors que l’Église avait déposé un courrier d’autorisation de la marche sur la table du préfet Vincent Toh Bi et que celui-ci analysait avec ses équipes la meilleure manière de l’encadrer, Kutwa décide alors d’annuler la procession. Abdication, dénoncent certains, sagesse estiment d’autres. Pourquoi l’Église est-elle revenue sur sa décision ?

« Il faut tout simplement interdire cette marche »

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