Algérie : neuf mois après le début des purges, l’industrie laissée exsangue
Salaires non versés, chantiers à l’arrêt, contrats résiliés… La situation des entreprises détenues par Ali Haddad et les frères Kouninef, toujours en prison, est critique, malgré la mise en œuvre d’un plan de sauvetage en septembre dernier. Désemparés, des salariés protestent, en appelant directement au président Abdelmadjid Tebboune.
Plus de sept mois après avoir lancé une première vague de manifestations pour alerter les pouvoirs publics sur les difficultés que traversent leur groupe depuis l’arrestation de leur patron Ali Haddad, en avril, les salariés des différentes filiales d’ETRHB sont à nouveau dans la rue. Sous l’impulsion de la section syndicale de la direction générale du groupe algérien de BTP, ils ont organisé plusieurs actions à travers le pays depuis début janvier pour protester contre le retard dans le versement de leur salaire.
La liste de leurs revendications comprend huit demandes, parmi lesquelles le versement des salaires non perçus, le retour à une rémunération régulière à partir de février et la mise en place d’un plan de relance effectif. Pour les salariés d’ETHRB, la gestion par administrateurs des entreprises appartenant aux hommes d’affaires ciblés par l’opération anti-corruption en Algérie, montre ses limites.
Dans un souci de désamorcer la crise sociale au sein des poids lourds de l’industrie, le parquet d’Alger avait désigné en septembre un expert-comptable à la tête de chacun des fleurons nationaux touchés par la vague d’arrestation de patrons pour assurer la pérennité des activités et des emplois.
Le spectre de Khalifa
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