ExxonMobil ne jure que par les énergies fossiles
ExxonMobil (EM) ne croit pas du tout en l’avenir des énergies renouvelables. Ce n’est le cas ni de British Petroleum (BP), qui a lancé des recherches sur l’énergie solaire avec sa filiale BP Solar, ni de Total, qui propose déjà des systèmes éoliens, ni de Shell, qui s’intéresse aux deux activités. Les essais entrepris par les chercheurs du groupe dans les années 1970 ont montré que ces ressources alternatives n’étaient pas rentables. Pour les responsables de la compagnie, les énergies renouvelables ne représenteront que 12 % de la consommation énergétique mondiale en 2025, contre 36 % pour le pétrole, 25 % pour le gaz, 22 % pour le charbon et 5 % pour le nucléaire. Ces derniers continuent, par ailleurs, à trouver peu évident le lien – pourtant scientifiquement démontré – entre la combustion des énergies fossiles et le réchauffement climatique. Selon le mouvement écologiste Les Amis de la Terre, le groupe ExxonMobil serait responsable de 4,7 % à 5,3 % des émissions de dioxyde de carbone au niveau mondial depuis le début de ses activités en 1882. La politique de recherche et de développement actuelle de la compagnie repose sur l’amélioration des extractions fossiles et de la productivité des raffineries. Une stratégie probablement payante, EM étant la compagnie pétrolière la plus rentable avec un résultat net de 25 milliards de dollars en 2004.
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