La griffe de Laurent Gbagbo
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Du président ivoirien, on connaît surtout les livres politiques, notamment Côte d’Ivoire. Pour une alternative politique, publié à L’Harmattan en 1983 alors qu’il s’était exilé en France au lendemain de la création du FPI (Front populaire ivoirien). Mais, auparavant, lorsqu’il enseignait encore l’histoire dans son pays, il avait fait paraître en 1979 à Abidjan une pièce de théâtre, Soundjata, lion du Manding, dans laquelle il évoquait le destin fabuleux de ce paralytique qui fonda au XIIIe siècle le plus vaste des empires africains après avoir accompli des prouesses extraordinaires.
L’ouvrage a été réédité par Ceda au début de mars. Laurent Gbagbo a enrichi son texte d’un avant-propos dans lequel il rappelle que la pièce a été écrite à la lueur d’une lampe électrique à la prison de Séguéla où l’avaient conduit en 1971 ses activités d’opposant et de syndicaliste. Sans le dire explicitement, le chef de l’État ivoirien suggère un parallèle entre son parcours et celui de Soundjata qu’il met en scène dans le livre. L’exil, écrit-il notamment, loin d’être une fuite, est « une feinte, une esquive, un pari sur l’avenir ».
Soundjata, lion du Manding, de Laurent Gbagbo, éditions Ceda (Abidjan), 102 pages.
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