Football : l’Afrique du Nord, terre mouvante pour les entraîneurs
Alors que la saison 2019-2020 est loin d’être terminée, 40 coachs sur 64 ont déjà été remplacés dans les clubs des quatre principaux championnats nord-africains (Algérie, Maroc, Tunisie, Égypte). Les causes de ce ballet incessant sont sportives, mais aussi sociologiques et politiques.
Une fois de plus, le turn-over des entraîneurs des clubs nord-africains de Ligue 1 donne le tournis. Durant cette saison 2019-2020, pas moins de 40 coachs sur soixante-quatre ont ainsi été remplacés : 8 (sur 16) en Algérie, 9 (sur 14) en Tunisie, 10 (sur 18) en Égypte, et 13 (sur 16) au Maroc.
Ce taux, qui représente un changement de près des deux tiers du staff technique, est largement supérieur à celui des clubs des cinq plus gros championnats européens (Angleterre, Espagne, France, Italie, Allemagne), où seuls 27 techniciens sur 98 en poste ont sauté.
Le poids des supporters
Les raisons de ces changements sont multiples. D’un point de vue sportif, une série de mauvais résultats conduit souvent au licenciement de l’entraîneur du club.
« On dit souvent qu’en Afrique du Nord, c’est la rue qui gouverne les clubs. C’est un peu vrai. La pression sur les clubs, même modestes, est très forte. Dès que les résultats ne sont pas au rendez-vous, il faut trouver un coupable. Et c’est souvent l’entraîneur qui est tenu responsable, plus facile à virer que toute une équipe. Alors que, souvent, il n’a même pas participé au recrutement des joueurs », analyse le Tunisien Nabil Maâloul, ex-sélectionneur national et ancien coach de l’Espérance de Tunis.
Le problème, en Afrique du Nord, c’est qu’il y a une exigence immédiate de résultats
Bien s’informer, mieux décider
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