Du pétrole au bitume
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Ahmed Ouyahia, le Premier ministre algérien, s’est rendu le 15 mars à Nouakchott pour coprésider avec Sidi Mohamed Ould Boubacar, son homologue mauritanien, une réunion de la grande commission mixte.
Les échanges commerciaux bilatéraux sont certes modestes, mais les deux hommes se sont engagés à les « redynamiser ». Vu pieux ? Ce n’est pas certain à en juger par la composition de la délégation algérienne, qui comprenait plusieurs ministres, dont ceux de l’Énergie (Chakib Khelil) et des Travaux publics (Amar Ghoul), ainsi qu’Ali Tounsi, le patron de la police. Neuf accords ont été signés entre les deux parties.
Le plus important concerne le secteur de l’énergie. Sonatrach, la société nationale des hydrocarbures, s’intéresse en effet au pétrole mauritanien et envisage d’y investir, tant dans la prospection onshore (elle a en vue une dizaine de blocs) que offshore, dans un cadre de partenariat. Le groupe algérien a conclu avec la Société mauritanienne d’hydrocarbures (SMH) un protocole en vue de la création d’une société mixte pour la prospection, l’exploitation et le transport du pétrole et du gaz. Naftec Mauritanie, une filiale de Sonatrach spécialisée dans la distribution de produits pétroliers, envisage en outre de construire de nouvelles stations-service en vue d’augmenter ses parts de marché (22 % actuellement). Autre démarche concrète : la signature d’une convention entre les deux ministères chargés des Travaux publics en vue de la réalisation d’une route à trois voies entre Tindouf, en Algérie, et Choum, en Mauritanie.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise