Mali : sept morts de la fièvre du Congo dans la région de Mopti

Sept personnes sont mortes de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, dite fièvre du Congo, dans un village du centre du Mali.

Publié le 6 février 2020 Lecture : 2 minutes.

La maladie virale, qui se transmet par des tiques infectées, a été « détectée fin janvier chez un berger du village de Samoa », dans le district sanitaire de Kéra, a-déclaré le chargé de communication du gouvernorat de Mopti, Yacouba Maïga.

L’homme, contaminé par l’intermédiaire d’un bœuf, « a été traité » sur place fin janvier, a-t-il indiqué. Mais le 1er février, « il y a eu 14 cas détectés et 5 personnes sont mortes » dans le même village, a-t-il ajouté. Deux autres habitants du même village sont décédés après avoir été transportés dans des centres de santé à Sévaré (centre), selon la même source.

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« C’est différent du coronavirus », a tenu à rassurer Yacouba Maïga. La transmission à l’humain de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) se produit « soit par les piqûres de tiques, soit par contact avec du sang ou des tissus d’animaux infectés, pendant ou immédiatement après l’abattage », selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Entre humains, la transmission de la maladie « peut survenir à la suite d’un contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de sujets infectés », indique l’organisation. Le virus de cette fièvre hémorragique provoque la mort dans 10 à 40% des cas. La maladie est présente en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient, en Europe de l’Est et dans les Balkans.

« Pathologie rare au Mali »

« C’est une pathologie rare au Mali. Il y a eu des cas il y a de cela une dizaine d’années », a déclaré mercredi soir le ministre de la Santé, Michel Sidibé, ancien directeur exécutif de l’agence des Nations unies de lutte contre le sida (Onusida).

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Selon un rapport interne du ministère de la Santé consulté, les autorités maliennes étaient lundi en train de préparer « une mission d’investigation dans la zone avec l’appui des forces de sécurité ». Elle était encore en cours de préparation mercredi, selon une source à Mopti, principale ville du centre du pays, une région en proie à des violences jihadistes et intercommunautaires qui la rendent difficile d’accès.

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