Diabète : une piqûre antikilos

Publié le 22 mars 2006 Lecture : 1 minute.

Un médicament antidiabète fait un malheur, même sans publicité, aux États-Unis, où il est en vente sur ordonnance depuis juin 2005. Les 21 millions de diabétiques américains, dont 90 % atteints du diabète de type 2, ont bon espoir qu’il les délivrera de leur principale obsession : le surpoids. Non seulement ce surpoids est provoqué par la maladie elle-même, mais il est souvent aggravé par l’insuline et les autres remèdes classiques.
Le médicament a pour nom Byetta. Il est fabriqué et diffusé par les laboratoires Amylin Pharmaceuticals et Eli Lilly, avec le feu vert de la Food and Drug Administration. Le traitement revient à 2 100 dollars par an, soit un peu plus que les traitements jusqu’ici proposés. Surnom du Byetta : Lizzy et Gilly. Explication : l’agent actif est une protéine, l’exenatide, qui facilite la digestion et la production d’insuline, l’hormone hypoglycémiante. Cette protéine a été découverte dans la salive du « monstre de Gila », un lézard (en anglais, lizard) venimeux du sud-ouest des États-Unis. D’où Gilly et Lizzy.
Témoignage d’un septuagénaire californien qui mesure 1,68 m : il a perdu 27 kg depuis juin dernier et ne pèse plus que 80 kg, même si c’est encore beaucoup.
Le Byetta n’est pas une panacée, et certains diabétiques supportent mal ses effets secondaires. Mais le vrai problème est avec les non-diabétiques en surcharge pondérale. Ils ne se laissent décourager ni par les éventuelles nausées, ni par les deux piqûres quotidiennes (il n’existe pas pour l’instant de voie orale), ni par les recommandations d’Amylin et Eli Lilly – que ne suivent pas certains médecins. Une Texane de 51 ans, mesurant 1,66 m, est trop heureuse d’avoir perdu 23 kg et de se retrouver à 68 kg. Elle a bien l’intention de continuer.

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