Au Burkina Faso, la mine d’or de Semafo reprend ses activités
Deux mois après l’embuscade qui a fait 38 morts parmi ses employés, le producteur d’or canadien a annoncé le 6 février la reprise de ses activités à Boungou, dans l’est du pays.
Dans un communiqué daté du 6 février, le producteur d’or canadien Semafo a annoncé la relance de ses activités à Boungou, dans l’est du Burkina Faso. Il s’agira dans un premier temps d’une reprise a minima, la société se contentant de traiter les stocks de minerai présents sur le site, pour une production trimestrielle d’environ 42 000 à 46 000 onces d’or, soit un peu plus d’une tonne, précise-t-elle.
Transferts aériens
La société prévoit que l’extraction minière en soi ne reprendra qu’au quatrième trimestre, les stocks étant suffisants pour alimenter les installations pendant environ dix mois. Le gouvernement devra à court terme améliorer la sécurité sur la route menant à la mine avant que Semafo ne puisse envisager une plus grande fréquence des livraisons d’or, prévient l’entreprise, qui a fait transporter ses équipes sur le site par hélicoptère depuis la ville de Fada.
Une piste d’atterrissage est en outre en cours de construction pour que les transferts puissent se faire par avion plutôt que par convoi routier, ajoute Semafo, qui ne fournit pas d’échéancier.
Le 6 novembre 2019, des hommes armés non identifiés avaient tendu une embuscade à un convoi de cinq cars, escorté par des militaires et transportant des travailleurs de Boungou. L’attaque avait causé la mort de 38 employés.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- Chez Itoc au Sénégal, les enfants de Baba Diao revisitent la gouvernance du groupe
- Carburant en Afrique : pourquoi les exportateurs mondiaux jouent des coudes pour a...
- Doublé par la junte au Mali, Maroc Telecom restera-t-il dans le pays ?
- L’arrestation du PDG du groupe CHO secoue l’huile d’olive tunisienne
- Sénégal : à quoi doit servir la nouvelle banque de la diaspora ?