Algérie : que faut-il attendre du procès en appel de Saïd Bouteflika et de ses co-accusés ?

Cinq mois après leur condamnation à 15 ans de prison, le frère du président déchu Saïd Bouteflika, les deux ex-patrons du renseignement, les généraux Toufik et Athmane Tartag, ainsi que Louisa Hanoune seront rejugés en appel le 9 février par le tribunal militaire de Blida. Dans un nouveau contexte politique, ils espèrent être acquittés.

Saïd Bouteflika, le frère et conseiller de l’ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika, en mai 2017 dans un bureau de vote. © Sidali Djarboub/AP/SIPA

Saïd Bouteflika, le frère et conseiller de l’ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika, en mai 2017 dans un bureau de vote. © Sidali Djarboub/AP/SIPA

Publié le 7 février 2020 Lecture : 3 minutes.

« L’élection d’Abdelmadjid Tebboune peut changer la donne », espèrent les avocats du frère et ex-conseiller du président déchu Saïd Bouteflika, l’ancien général de corps de l’armée Mohamed Mediene dit « Toufik », son successeur Athmane Tartag, ainsi que la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT, trotskistes) Louisa Hanoune.

Ces quatre hauts responsables seront rejugés en appel par le tribunal militaire de Blida, au sud d’Alger, ce dimanche 9 février. En prison depuis mai 2019, à la suite d’une vague d’arrestations dans l’entourage de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, ils avaient été condamnés le 25 septembre à 15 ans de prison pour « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’État ».

Confiance en la possibilité d’un acquittement

Aujourd’hui, alors qu’ils s’apprêtent à être jugés, en deuxième instance par la Cour militaire, les quatre détenus espèrent être acquittés. « Le général Toufik est confiant. Le dossier ne contient aucune charge susceptible de justifier l’inculpation et la sanction de 15 ans de prison. Il ne peut donc concevoir un autre jugement que l’acquittement », confie son avocat Farouk Ksentini.

Il précise par ailleurs que, contrairement à ce qui a pu être rapporté par les médias algériens, l’ancien chef du tout-puissant Département du renseignement et de la sécurité (DRS) n’a jamais hésité à faire appel.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires