Total : touche pas à mon Afrique !

Publié le 21 février 2006 Lecture : 1 minute.

Sourcilleux C’est le moins que l’on puisse dire des dirigeants de Total sur les questions africaines. Face aux interrogations sur une éventuelle perte d’influence du quatrième groupe pétrolier mondial, peu présent dans les nouveaux eldorados pétroliers du continent (Guinée équatoriale, Tchad, São Tomé e Príncipe, Mauritanie), Christophe de Margerie, directeur général Exploration-Production, tient à faire une sévère mise au point. « Je ne sais pas ce qu’il vous faut. Notre production opérée en Afrique va passer à 1 million de barils par jour en 2006. Nous sommes présents en Angola, en Libye, au Congo, au Gabon et au Nigeria. Il n’y a pas photo avec les compagnies américaines et chinoises », nous a-t-il indiqué à l’issue de la présentation des résultats du groupe par Thierry Desmarest. Un peu plus tôt, le PDG de Total avait annoncé que les investissements en Afrique en 2006 dépasseraient pour la première fois ceux réalisés en Europe, avec notamment l’exploration de nouveaux champs au Nigeria, au Congo et en Libye. Le budget d’investissement du groupe devrait s’élever à 11,2 milliards d’euros cette année, soit le même montant qu’en 2005. La compagnie française, à l’instar de ses homologues américaines et britanniques, se porte comme un charme. Dopés par la hausse des prix du pétrole, les bénéfices sont passés de 7 milliards d’euros en 2003 à 9 milliards en 2004, avant de faire un bond de 31 % l’an dernier pour atteindre le niveau historique de 12 milliards. Thierry Desmarest n’en met pas mois l’accent sur la préparation de l’après-pétrole, qu’il voit notamment dans le gaz, les réserves mondiales étant relativement abondantes et estimées à soixante-cinq ans. Le patron français prévoit une progression mondiale de 12 % par an (en moyenne) de l’activité gaz naturel liquéfié (GNL) d’ici à 2010.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires