Les assureurs sénégalais veulent leur part de la manne pétro-gazière
Souvent écartés des grands projets, les assureurs du Sénégal se sont constitués en pool pour faire face aux mastodontes internationaux. Après une première victoire majeure remportée, avec la signature d’un contrat avec l’opérateur pétrolier Woodside, ils se lancent à l’assaut de nouveaux marchés.
![La Sonam, au Sénégal, songe à se transformer en un groupe multipays. © Émilie Régnier pour J.A.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/02/24/022022012120534000000societenationaledassurancem.jpg)
La Sonam, au Sénégal, songe à se transformer en un groupe multipays. © Émilie Régnier pour J.A.
Longtemps, les assureurs sénégalais ont été tenus à l’écart de la couverture de grands barrages sous-régionaux, tels que ceux de Diama (sur le fleuve Sénégal) et de Manantali (sur le Bafing, au Mali). Cantonnés jusqu’ici à l’intermédiation en raison de leur petite taille et d’un déficit d’expertise technique.
« Les investisseurs arrivaient sur le marché, s’adressaient à une compagnie d’assurance qui captait tout avant de le redonner à leur société de réassurance. À la limite, la compagnie était juste un porteur de risques, une boîte aux lettres », se souvient Mamadou Diop, membre du comité scientifique du pool d’assureurs sénégalais, et directeur général de Sonam Assurances. Résultat, les assureurs locaux ne retiennent qu’une part extrêmement minime (moins de 5 %) des primes émises.
Avec la découverte de réserves hydrocarbures au large des côtes sénégalo-mauritaniennes, les assureurs du pays de la Teranga se sont décidés à obtenir leur part des retombées de cette manne.
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