Mobilisation ouest-africaine
Publié le 21 février 2006 Lecture : 1 minute.
Si la communauté internationale multiplie les initiatives pour tenter d’enrayer la propagation de la grippe aviaire en Afrique, les organisations sous-régionales du continent ne sont pas en reste. Le 16 février, une semaine exactement après l’apparition du virus H5N1 dans quatre élevages nigérians, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), ont respectivement réuni leur secrétariat exécutif et leur commission pour réfléchir à une réponse régionale à la crise.
La Cedeao s’est surtout penchée sur les possibilités de soutenir financièrement les pays touchés par le fléau – pour l’heure, le seul Nigeria. Elle s’est également engagée à évaluer les besoins des gouvernements de la sous-région pour lutter contre l’extension du virus. Et s’est déclarée prête à faire tout ce qui était en son pouvoir pour convaincre ses membres de lancer auprès des populations des campagnes de sensibilisation sur les précautions à prendre pour enrayer le développement de la maladie et son éventuelle transmission à l’homme. Trois grandes mesures qui ne pourront voir le jour qu’avec un important soutien de la communauté internationale, à qui un appel a été lancé.
L’Uemoa a, de son côté, axé sa réflexion sur la mise en place d’un mécanisme d’indemnisation des éleveurs dont les volailles ont été infectées par la grippe aviaire, seul moyen de s’assurer que des animaux malades ne seront pas vendus sur les marchés… Mais, pour l’heure, l’institution n’a livré aucune estimation des fonds requis pour une telle opération. Dans la foulée, le président sénégalais Abdoulaye Wade a invité les pays membres de la Cedeao à rencontrer le bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), à Dakar… Rendez-vous a été pris pour le 22 février.
(Lire aussi « L’Enquête » en pp. 32-37.)
