Michelin sur le gril

D’année en année, la « bible » de la gastronomie multiplie les bévues.

Publié le 22 février 2006 Lecture : 1 minute.

Cela devient une (mauvaise) habitude. Le très attendu palmarès étoilé du Guide Michelin 2006 a, une fois de plus, été éventé avant même sa publication prévue pour le 1er mars. Les quotidiens français Libération et Le Figaro en ont déjà dévoilé la substantifique moelle, début février : le retour remarqué de Joël Robuchon sur la scène culinaire, la tardive troisième étoile d’Olivier Roellinger, le chef de la Maison de Bricourt à Cancale, la mue réussie d’Alain Senderens (Paris) ou la première étoile de Tateru Yoshino pour le méconnu mais très inventif Stella Maris (Paris), etc.
Année après année, la « bible » de la gastronomie cristallise les critiques ou les mésaventures : fuites constatées, décoration d’un restaurateur belge avant même l’ouverture de son établissement, confessions d’un ancien inspecteur, « ratage » de la sortie de la version New York Si l’exercice est périlleux – surtout en matière de gastronomie où la critique flirte souvent avec le subjectif – et donc forcément sujet à polémique, il n’en demeure pas moins que l’institution cherche un nouveau souffle. On lui reproche plus particulièrement de ne pas savoir saisir l’air du temps, de laisser de côté les cuisines étrangères ou les étoiles montantes de la profession, ou encore de mettre trop de temps à reconnaître les mérites de certains chefs. Dans ses relatifs malheurs, Le Michelin a une chance : l’absence de réel concurrent.
Le nouveau patron des Guides Michelin, Jean-Luc Naret, qui a succédé à l’Anglais Derek Brown en 2005, entendait réveiller le fameux Guide créé en 1900. Il y a visiblement encore du pain sur la planche

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