Bénin : les bailleurs de fonds s’engagent sur 11 milliards de dollars

La première journée de la « table ronde des partenaires pour le financement du développement du Bénin », organisée à Paris du 17 au 19 juin, a permis au pays de récolter près de 5 600 milliards de FCFA (environ 11 milliards de dollars) de promesses d’engagements auprès des « partenaires techniques et financiers ». Le patronat béninois a, lui, boycotté l’événement.

Le président béninois Thomas Boni Yayi a fait le déplacement à Paris, pour cette table ronde. © François Guillot/AFP

Le président béninois Thomas Boni Yayi a fait le déplacement à Paris, pour cette table ronde. © François Guillot/AFP

Publié le 18 juin 2014 Lecture : 2 minutes.

« Ce n’était pas gagné au début, Mais nos partenaires nous ont entendu », a déclaré Thomas Boni Yayi, le président béninois, à l’issue de la première journée de la « table ronde des partenaires pour le financement du développement du Bénin » qui se tient du 17 au 19 juin au siège parisien de la Banque Mondiale.

Cette première journée avait pour but de convaincre les partenaires « techniques et financiers » tels que la Banque mondiale elle-même, la Banque africaine de développement (BAD), l’Union européenne ou encore les représentants de plusieurs fonds moyen-orientaux. Elle a permis au Bénin d’obtenir des promesses d’engagements de près 5 606 milliards de F CFA (soit 11,2 milliards de dollars) pour financer son développement entre 2014 et 2018. La deuxième journée de cette table ronde sera consacrée aux investisseurs privés et la dernière aux membres de la diaspora béninoise.

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« C’est un événement majeur pour mon pays… Il fallait passer par Paris pour rencontrer nos différents partenaires », a indiqué le président Thomas Boni Yayi au cours d’une conférence de presse, organisée à l’issue de la première journée.

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Cinq secteurs ont été désignés comme prioritaires par le gouvernement béninois : les infrastructures – portuaires et aéroportuaires, ainsi que le chemin de fer Cotonou-Parakou-Niamey – l’agriculture, l’énergie, la santé (construction d’un nouvel hôpital de référence) et le tourisme (construction de 6 000 nouvelles chambres d’hôtels, 6 800 unités résidentielles…).

La période (2014-2018) couverte par ces projets d’investissements a laissé certains participants et commentateurs quelque peu dubitatifs puisque Thomas Boni Yayi, en fin de mandat, devrait quitter le pouvoir début 2016. Ses promesses pourront-elles réellement se concrétiser ? Du côté béninois, on affirme que des « mécanismes » seront mis en place pour qu’ils le soient et que des réformes visant à améliorer le climat des affaires et à rassurer les investisseurs vont être rapidement lancées.

Boycott

Il faut noter que le patronat béninois a boycotté la rencontre en avançant, entre autres, que l’Etat béninois « ne respecte pas ses engagements contractuels vis-à-vis des entreprises béninoises » et qu’il « met à mal par ses actions quotidiennes l’indépendance de la justice et refuse délibérément d’exécuter les décisions de justice qui lui sont défavorables ».

Interrogé sur ce boycott lors de la conférence de presse, le chef de l’Etat a tout simplement répondu qu’il « venait d’apprendre ça » et que celui-ci était certainement dû à une « incompréhension »…

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