L’Afrique, le Congo et lui

Président en exercice de l’Union africaine depuis un mois, le chef de l’État congolais livre sa part de vérité. Au menu : Côte d’Ivoire, pétrole, Bernard Kolélas, « fonds vautours » et tortue au manioc.

Publié le 21 février 2006 Lecture : 14 minutes.

Avant de se conclure sur une élection par consensus à la présidence de l’Union africaine, le 24 janvier à Khartoum, les douze derniers mois de Denis Sassou Nguesso auront été à la fois apaisés et agités. Imparfait sans doute, mais salutaire, le procès des « disparus du Beach » en août 2005, véritable exercice de catharsis nationale, a ainsi préparé la voie au grand retour deux mois plus tard de l’éternel opposant Bernard Kolélas. Un « come-back » aussi redouté qu’attendu, mais finalement serein et porteur d’espoir pour un peuple trop longtemps en guerre avec lui-même. Pour ce chef d’État de 62 ans, à la tête d’un pays de 3 millions et demi d’habitant dont 80 % des recettes proviennent des revenus du pétrole, c’est sur le terrain de l’économie – au sens extensif du terme – que sont venues les perturbations. Certes, si on le compare aux autres pays d’Afrique centrale, Gabon excepté, le Congo est, en termes de niveau et d’espérance de vie, le mieux loti. Mais s’il est un fardeau dont le gouvernement de Brazzaville souhaite se débarrasser, c’est bien celui d’une dette publique colossale – 5 milliards et demi de dollars – dont le service grève lourdement sa marge de manuvre. Plus qu’une bouffée d’oxygène, il s’agit là d’un allègement vital qui passe par l’accès du Congo à l’initiative PPTE (pays pauvres très endettés) du FMI. Or plus cette échéance cruciale approche, plus Denis Sassou Nguesso fait l’objet d’attaques féroces de la part des « créanciers vautours », ces fonds offshore américains détenteurs d’une partie de la dette congolaise rachetée à vil prix, dont le but est de faire rendre gorge à l’État – intérêts et pénalités en sus. En s’en prenant directement à la personne du président congolais, par médias et lobbying interposés, ces « fonds vautours » que l’on a déjà vus à l’uvre et de quelle manière – en Amérique latine, où ils ont mis à genoux les économies argentine et péruvienne dans les années 1990, souhaitent à la fois éloigner la perspective d’un accord avec les institutions de Bretton Woods qui ne les arrange guère et déstabiliser le pouvoir afin de l’amener à résipiscence. Le fait que leur acharnement judiciaire coïncide avec l’activisme d’un certain nombre d’ONG anglo-saxonnes qui critiquent « l’opacité » de la gestion pétrolière congolaise est peut-être un simple fait du hasard. Elle n’en est pas moins troublante.
Cette offensive, virulente et durable, n’aura en tout cas pas empêché Denis Sassou Nguesso d’être coopté par ses pairs pour diriger l’UA. Après s’être rendu à Tripoli pour un sommet réussi sur le contentieux tchado-soudanais, DSN s’apprête à recevoir le roi du Maroc Mohammed VI le 25 février avant de s’envoler pour Paris, où l’attend son ami Jacques Chirac. Ce ne sont pas quelques caïmans de la finance, somme toute moins redoutables que ceux que l’on observe parfois au fil des berges de l’Alima, qui effraient le mwene d’Edou

Jeune Afrique/L’intelligent : Désormais et pendant un an, on vous appellera « Monsieur le Président de l’Union africaine ». En êtes-vous fier ?
Denis Sassou Nguesso : C’est d’abord et avant tout une très lourde responsabilité. Fier ? Peut-être après tout, si ce titre n’est pas usurpé. Mais, croyez-moi, la fierté s’efface très vite devant la responsabilité.
Vous voici à la tête de l’UA, vingt ans presque mois pour mois après avoir exercé la présidence de l’OUA. Qu’avez-vous appris, qu’avez-vous acquis pendant ces deux dernières décennies ?
Vingt ans, ce n’est pas rien dans une vie. Et ce n’est pas une petite chose que de vivre une perte du pouvoir et une traversée du désert. J’ai donc pris du recul, j’ai appris à mieux connaître les hommes, j’ai observé les changements du monde et j’ai moi-même évolué
Tout président de l’UA se doit d’avoir une feuille de route. Quelle est la vôtre ?
Je l’ai brièvement évoquée lors du sommet de Khartoum [23-24 janvier dernier, NDLR]. Le premier défi est celui de la paix, de la sécurité et de la stabilité. C’est la condition sine qua non de tout le reste : développement, Nepad, lutte contre les grandes pandémies, etc. Ce sera là ma tâche prioritaire.
La crise ivoirienne figure en tête de liste. On vous attend un peu au tournant, à Abidjan
Ce n’est pas un piège, j’espère ? Pour être sérieux : la Côte d’Ivoire est évidemment un dossier chaud à traiter, tout comme les élections en RD Congo, l’affaire du Darfour et la tension tchado-soudanaise.
Pensez-vous réellement que l’élection présidentielle ivoirienne pourra se tenir dans les délais prévus ?
Il faut y croire et y travailler. Je ne vois pas d’autre alternative.
Au cas où, existe-t-il un « plan B » ?
Je n’en connais pas. Ce que je sais en revanche, c’est que tout est mis en uvre pour que ces élections soient organisées en octobre prochain et que tout le monde le souhaite – à commencer par le peuple ivoirien.
L’Assemblée nationale ivoirienne vous paraît-elle encore légitime ?
Son mandat est arrivé à échéance. C’est un constat incontournable. Tout comme il était évident de constater la fin du mandat du président Gbagbo. Dans ce dernier cas, une solution a été trouvée, pourquoi n’en trouverions-nous pas une autre pour l’Assemblée, qui soit compatible avec la feuille de route assignée au Premier ministre Charles Konan Banny ? Cela ne me paraît pas infaisable.
L’Union africaine a dépêché au Darfour un contingent de sept mille hommes qui semble impuissant à ramener la paix. Faut-il faire appel aux Casques bleus de l’ONU ?
Je vous trouve injuste. Envoyer sept mille hommes, au moment où l’Afrique va mal, cela dénote une volonté politique qu’il convient de saluer. Maintenant, c’est vrai qu’il y a des problèmes logistiques. Il n’y aurait donc aucune fausse honte à ce que les Nations unies s’engagent aux côtés de l’Afrique – sans pour autant l’écarter.
L’ancien président tchadien, Hissein Habré, sera-t-il un jour jugé ? Apparemment, vous et vos pairs avez décidé, à Khartoum, de ne rien décider
C’est inexact. Nous avons certes décidé à l’unanimité qu’Hissein Habré ne serait pas jugé en Belgique. Mais un comité d’éminents juristes est en voie de constitution, à charge pour lui de nous soumettre un rapport sur cette question lors du sommet de Banjul, en juin prochain. Aucune porte n’est donc fermée.
On a l’impression que la perspective de voir l’un des leurs traîné devant un tribunal gêne les chefs d’État
Vous oubliez un peu vite que l’Afrique a su, quand il le fallait, juger d’anciens chefs d’État. Le Mali l’a fait, la Centrafrique aussi. Nous-mêmes, au Congo, avons eu à le faire. Nous n’avons donc pas de leçons à recevoir sur ce point. En ce qui concerne le cas Habré, nous sommes tout à fait mûrs et majeurs pour décider de ce qu’il convient. Une chose est sûre : nous ne l’enverrons pas à Bruxelles.
Vous avez bien connu Hissein Habré. Est-il coupable à vos yeux ?
Les sentiments personnels n’ont rien à faire là-dedans. C’est un chef d’État qui a dirigé son pays. Il y a eu des hauts et des bas. C’est à la lumière des actes qu’il a posés chez lui et en fonction du dossier présenté par ses compatriotes qu’il faudra se prononcer. Il ne s’agit pas d’aimer ou de ne pas aimer Habré. Il s’agit de faits et de preuves.
Les élections générales, chez votre grand voisin d’en face, la RD Congo, vont-elles bien se passer ?
J’en suis persuadé. Le simple fait de recenser vingt-cinq millions d’électeurs et de tenir un référendum constitutionnel constituait déjà un exploit. Il n’y a aucune raison pour que cela ne se renouvelle pas.
Vous êtes président de l’UA et président de la CEEAC, votre pays siège au Conseil de sécurité de l’ONU pour un an ainsi qu’au sein du Groupe de travail international sur la Côte d’Ivoire Cela fait beaucoup de casquettes et beaucoup de voyages en perspective. Ne risquez-vous pas de négliger le Congo, votre pays ?
La présidence du Congo est ma mission première, d’où découlent toutes les responsabilités que vous venez d’énumérer. Impossible, donc, de l’oublier un seul instant. Le reste est une affaire d’organisation. Je ne suis ni le premier ni le dernier président en exercice de l’UA.
Parlons du Congo, alors. Depuis plus d’un an, un certain nombre de fonds spéculatifs de droit anglo-saxon attaquent l’État congolais devant les tribunaux de Londres, de New York, de Paris ou d’ailleurs. Ces « fonds vautours », basés dans les paradis fiscaux, qui ont racheté d’anciennes dettes congolaises avec une très forte décote, exigent des remboursements qui quintuplent leurs mises. Ils obtiennent parfois en justice la saisie de biens congolais à l’étranger, voire de cargaisons de pétrole. Que pensez-vous de cette offensive ?
Je m’interroge sur les liens qui existent entre ces fonds vautours acharnés à piller le peu que nous avons, des ONG comme Global Witness – entre autres – et quelques anciens dirigeants de ce pays étroitement associés aux turpitudes des années 1990. Les uns salissent le Congo, les autres cherchent à le sucer : la complémentarité est parfaite. Pour moi, c’est une association de malfaiteurs.
Reste que le lobbying politique et médiatique mené par ces spéculateurs semble payer puisque le FMI a retardé l’accès du Congo à l’initiative PPTE, qui était prévu pour décembre 2005.
C’est vrai. Il a fallu que nous expliquions aux institutions de Bretton Woods pourquoi l’État congolais devait protéger ses ressources afin qu’elles ne soient pas saisies par les fonds vautours. Nous n’avons rien à cacher. Notre gestion pétrolière est sur Internet et elle est auditée par des organismes désignés par la Banque mondiale.
Ce à quoi Global Witness répond qu’accepter un audit est une chose, mais en appliquer les recommandations en est une autre
Quelle est la légitimité de Global Witness ? Au nom de qui parle cette ONG ? Nous, nous parlons au nom du peuple congolais.
Votre Premier ministre, Isidore Mvouba, a déclaré fin janvier au cours d’un point de presse que le Congo était obligé de protéger son argent « par des mécanismes parfois peu orthodoxes ». À quoi faisait-il allusion ? Aux sociétés-écrans ?
Le Premier ministre n’a pas dit autre chose que ce que je viens de vous dire à propos des « créanciers voyous ». Il s’agit de mécanismes mis en place par l’État pour protéger ses ressources. Il n’a jamais été question de sociétés-écrans, sauf chez ceux qui cherchent des poux dans la tête des autorités de ce pays. Encore une fois, notre transparence en la matière n’est pas qu’une affaire de mots. Les élus du peuple sont parfaitement informés de l’utilisation par l’État de la part des recettes qui nous revient. Soit 20 %, les 80 % restants allant aux sociétés pétrolières. S’il arrive qu’en cours d’année les cours augmentent, l’Assemblée est convoquée pour voter un collectif budgétaire. Où est l’opacité là-dedans ?
Comme vous le savez, les institutions de Bretton Woods ne sont pas insensibles aux critiques formulées par les ONG. Ne craignez-vous pas qu’elles réservent au Congo un traitement semblable à celui dont fait l’objet le Tchad d’Idriss Déby Itno ?
Je pars du principe que le Congo, à la différence de Global Witness, est un État membre de la Banque mondiale et du FMI – même si nous sommes, j’en conviens, un peu quantité négligeable dans ces rapports de forces. Le partenaire, c’est nous, pas les ONG, ni les fonds offshore ou les flibustiers de la finance. Qu’on nous écoute est donc le minimum. Fort heureusement, c’est ce qui se passe.
La fonction publique pèse lourdement sur le budget de l’État. Trop lourdement aux yeux des financiers internationaux. Y a-t-il des fonctionnaires fictifs au Congo ?
Probablement. Un recensement rigoureux des effectifs, qui pourrait révéler quelques surprises, va être effectué par une institution extérieure indépendante. Mais il est hors de question de jeter la pierre aux fonctionnaires en tant que tels. Vous savez que leurs salaires ont été amputés de 15 % en 1995 et n’ont pas été relevés depuis. Suite à une négociation avec les syndicats, il a été décidé de rattraper ce niveau en trois ans à raison d’une augmentation de 5 % par an jusqu’en 2008.
La fin de l’année 2005 a été marquée par le retour de l’opposant Bernard Kolélas au Congo. Vous avez vous-même reçu l’ancien Premier ministre en tête à tête début décembre, ici à Mpila. Que vous êtes-vous dit ?
Il n’y a pas eu que cette audience formelle. Bernard Kolélas est venu passer deux jours chez moi, au village comme on dit, à l’occasion d’une cérémonie familiale, et nous avons beaucoup parlé. Nous avons décidé de tout mettre ?en uvre pour consolider la paix et la sécurité au Congo.
Kolélas a demandé pardon au peuple congolais et son parti a gelé sa participation au sein de l’opposition. « Ya Bekol » a-t-il changé ?
C’est à lui de vous répondre. Qu’il ait changé ne serait pas une mauvaise chose. Il n’y a que les imbéciles qui ne varient jamais.
On pensait que cet événement aurait des incidences directes et positives sur la situation dans le Pool. Or, non seulement la Croix-Rouge et Médecins sans frontières ont décidé de suspendre leurs activités dans cette région pour des raisons de sécurité, mais des combats ont eu lieu à Brazzaville même entre les forces de l’ordre et les miliciens du pasteur Ntoumi au lendemain du retour de Kolélas, en octobre dernier
Des combats ? Comme vous y allez ! Simple opération de maintien de l’ordre, sans plus. N’exagérons rien : des pays africains qui, à la différence du nôtre, n’ont jamais vécu la guerre et ses corollaires – la dissémination des armes par exemple – connaissent eux aussi les coupeurs de routes et autres bandits de grand chemin. Que se passe-t-il dans le Pool ? Un phénomène résiduel de ce type, avec des hors-la-loi sur lesquels je ne suis même pas sûr que Ntoumi exerce encore le moindre contrôle. Cela relève du banditisme et des séquelles de la guerre. Nous allons peu à peu éradiquer tout cela.
Il n’empêche : les élections partielles dans le Pool, promises par vous-même pour 2005, n’ont toujours pas pu se tenir.
C’est exact. Cela est dû au banditisme dont je viens de parler, mais aussi au fait que le programme de ramassage des armes conclu avec Ntoumi n’a pas encore été achevé. Il était entendu que lui-même devait collecter les armes dans le Pool et les remettre aux autorités.
Ce qu’il a fait, à l’en croire. Sauf qu’il dit avoir stocké lesdites armes en attendant un accord politique avec le gouvernement.
Si ces armes sont stockées comme il le dit, c’est déjà un pas positif. Nous ne devrions pas tarder à les récupérer.
Ntoumi et ses partisans veulent être intégrés au pouvoir, un peu comme les ex-rebelles soudanais, ivoiriens ou congolais. Y êtes-vous favorable ?
Je crois que tout cela peut trouver une solution dans les élections législatives générales qui auront lieu en 2007. En Angola, l’Unita s’est transformée en parti politique. À eux de démonter qu’ils sont représentatifs en se faisant élire. La suite viendra d’elle-même.
Votre parti, le Parti congolais du travail (PCT), est aujourd’hui en pleine mutation. Trente-six ans après sa fondation, un congrès décisif est annoncé pour le mois d’avril au cours duquel conservateurs et rénovateurs vont s’affronter. De quel bord êtes-vous ?
Il y a sur ce sujet un débat important, vif parfois, au sein du PCT. C’est un bon signe, un signe de vitalité et de démocratie. Je pense que le paysage politique congolais a besoin de se structurer autour de grands ensembles au lieu de s’émietter en une myriade de formations – près de deux cents – souvent groupusculaires. Une mutation du PCT ? Oui, je suis pour. Mais je laisse le débat se poursuivre jusqu’au congrès.
Il existe schématiquement deux tendances au sein du PCT. Celle, rénovatrice, du secrétaire général Ambroise Noumazalaye. Et celle des « gardiens du temple » regroupés autour de l’ancien ministre de la Défense Justin Lekoundzou. Manifestement, vous appuyez la première
Ce n’est pas une affaire d’individus, mais d’analyse, de vision et d’évolution. Ces deux tendances étaient déjà en gestation lors du quatrième congrès, en 1990. Elles ont depuis poursuivi leur chemin et affiné leurs arguments. Ce débat est sain. Il se conclura, je l’imagine, sur une motion de synthèse consensuelle.
Je retiens qu’au niveau des principes, vous êtes pour une vraie mutation, une refondation du parti.
Absolument
Comment expliquez-vous que les Congolais, vos compatriotes, n’aient toujours pas l’impression de bénéficier dans leur vie quotidienne des bienfaits de la manne pétrolière. Problème de communication ?
C’est possible. Effet de quelque impatience aussi, que je peux du reste comprendre. Mais enfin regardons les choses en face. De juin 1991 à octobre 1997, pendant six ans, ce pays a connu une sorte de dérèglement généralisé, alors que nous n’étions plus aux affaires. Pendant toute cette période, le Congo a cumulé près de dix-huit mois d’arriérés de salaires. Dix-huit mois, en dépit des revenus du pétrole qui n’a jamais cessé de couler, quel gâchis ! Depuis janvier 2000, tous les salaires sont régulièrement payés en temps et en heure. Nous avons remis en marche un pays qui était à l’arrêt. Lorsque nous sommes revenus, en octobre 1997, il n’y avait ni eau, ni électricité, ni écoles, ni marchés, ni banques à Brazzaville. Tout ce qui a été construit et reconstruit depuis, l’amorce d’espoir que nous avons redonné à notre peuple, l’a été sur nos propres ressources, sans l’aide de quiconque. Centrale thermique et barrage en construction, réhabilitation complète de villes de l’intérieur comme Impfondo et demain Dolisie : les investissements en cours sont très importants, croyez-moi. Maintenant, je ne dis pas que le peuple n’a pas de problèmes. L’eau, l’électricité, la santé, tout cela nécessite encore beaucoup d’attention.
Cela fait huit ans, tout de même, que vous êtes revenu au pouvoir
Huit ans, et alors ? C’est vrai que lorsqu’un besoin est satisfait, il est aussitôt considéré comme un acquis et un autre besoin apparaît aussitôt, tout aussi pressant. On oublie d’où l’on vient et les efforts auxquels il a fallu consentir pour en arriver là. C’est humain, j’en conviens. Mais chacun doit savoir qu’il n’y a nulle magie possible dans ce genre d’affaires. Je n’ai ni baguette ni recette. Seul compte le travail, la constance dans le travail et l’environnement qui fait que ce travail porte ses fruits – en d’autres termes, la paix et la sécurité. Ce qui importe pour le Congo n’est en ce sens guère différent de ce qui importe pour l’Afrique tout entière.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires