Dakar et Nouakchott s’entendent sur l’achat-vente du gaz issu du projet Grand Tortue-Ahmeyim

Le Sénégal et la Mauritanie viennent de signer un contrat d’achat-vente du gaz naturel liquéfié (GNL) issu de la phase 1 du mégaprojet de Grand Tortue, qui doit faire de ces deux pays des producteurs de gaz d’ici à 2022.

Exploration de Kosmos au large du Sénégal et de la Mauritanie. © Crédit : Kosmos Energy

Exploration de Kosmos au large du Sénégal et de la Mauritanie. © Crédit : Kosmos Energy

Publié le 12 février 2020 Lecture : 0 minute.

L’accord d’achat-vente du GNL a été signé par le ministre sénégalais du Pétrole et des Énergies, Makhtar Cissé et son homologue mauritanien, Mohamed Abdel Vetah, le 11 février à Dakar, avec les directeurs des sociétés partenaires sur le projet Grand Tortue-Ahmeyim (GTA), BP et Kosmos Energy.

Selon Makhtar Cissé, ce champ sera développé en trois phases. La première phase doit produire environ 2,5 millions de tonnes par an (mtpa) de gaz naturel liquéfié destinés à l’exportation et 70 millions de pieds cubes par jour de gaz (environ 500 mégawatts) pour l’approvisionnement des deux marchés domestiques.

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S’agissant des coûts, le ministre sénégalais précise « qu’environ 5 milliards de dollars (3 000 milliards de francs CFA ; 4,6 millions d’euros) d’investissement sont nécessaires pour réaliser la première phase de production de GTA ».  BP, l’opérateur britannique qui pilote le projet, avait estimé lors de son entrée sur GTA l’investissement total pour la mise en production du champ à environ 10 milliards de dollars (environ 8,6 milliards d’euros).

Commercialisation via BP Gas Marketing

Sous sa forme liquéfiée, le gaz produit sera stocké dans des bacs cryogéniques ou dans des méthaniers. Dans les deux cas, indique Makhtar Cissé, ces équipements nécessitent un niveau d’investissement, par mètre cube de GNL stocké très élevé, en comparaison au coût de stockage du pétrole brut.

Les différentes entités impliquées dans le projet (États et compagnies pétro-gazières) ont convenu de commercialiser conjointement – via la filiale de BP, BP Gas Marketing (BPGM) -,  tout le GNL de cette phase 1 pour l’optimiser, et ce conformément aux conditions fixées par l’accord de coopération entre Dakar et Nouakchott.

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De son côté, le Mauritanien Mohamed Abdel Vetah, indique que le choix de la société BPGM comme acheteur du GNL de la phase 1 a été fait à la suite d’un « processus transparent » mené par les deux sociétés nationales pétrolières Petrosen, pour le Sénégal, et la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine minier (SHHPM), ainsi que le consortium mené par BP et exploitant sur GTA.

Pour rappel, un accord de coopération pour le développement et l’exploitation du champ gazier GTA a été signé en février 2018 entre le Sénégal et la Mauritanie. Les réserves de ce gisement offshore situé à cheval sur les eaux territoriales mauritaniennes et sénégalaises sont estimées à 450 milliards de m3 de gaz. Les deux États ont indiqué que le partage se ferait équitablement, à 50-50.

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