Du faux plus vrai que nature

Publié le 21 février 2006 Lecture : 1 minute.

Des diamants 30 % moins chers, en toute légalité ? C’est ce que proposent deux sociétés américaines, Gemesis et Apollo Diamonds, avec leurs gemmes de culture de qualité joaillerie. Les procédés diffèrent : l’un fait appel à des machines conçues en Russie, à l’époque soviétique, pour créer des diamants industriels. Améliorées depuis, capables de faire monter la pression à 58 000 bars et la température à 1 400 degrés, elles produisent des diamants colorés, quasi parfaits et très rares à l’état naturel. L’autre méthode consiste à vaporiser des molécules de carbone sur une sorte de porte-greffe en diamant, dont elles adoptent la structure lorsqu’on les excite par micro-ondes. Résultat : des pierres très blanches, d’une transparence parfaite. Et dont la composition moléculaire reste en tout point identique à celle d’un diamant naturel.
Inquiets de cette concurrence potentielle sur un marché qui dépasse 50 milliards d’euros annuels, les producteurs de diamants naturels ont mis au point des méthodes d’analyse par luminescence pour distinguer les pierres originales des créations synthétiques, à la pureté trop parfaite et dont la structure moléculaire est ordonnée de manière cubique. Mais ni l’il ni la loupe du bijoutier ne peuvent déceler la supercherie, contrairement aux imitations bon marché comme le zirconium, qui ne ressemble au diamant que de loin. La bataille s’est donc déplacée sur le terrain juridique : les cinq plus grands producteurs mondiaux veulent faire interdire le terme « diamant de culture ».

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