Algérie : pourquoi le PDG d’Ennahar, Anis Rahmani, a été placé en détention provisoire
Proche de Saïd Bouteflika, le puissant patron d’Ennahar a été placé en détention provisoire dans la nuit de jeudi à vendredi. Sa chaîne de télévision avait mené une campagne anti-Tebboune lors de l’élection présidentielle de décembre 2019.
« C’est un personnage-clé des médias de propagande sous Abdelaziz Bouteflika », affirme Moussaab Hammoudi, chercheur doctorant à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), à propos du patron d’Ennahar.
Interpellé le 12 février par des « agents en civil » – selon le communiqué du groupe médiatique – , Anis Rahmani a été placé en détention provisoire dans la nuit de jeudi à vendredi par le juge d’instruction du tribunal de Bir Mourad Raïs. Il est incarcéré à la prison de Koléa.
Selon les services du parquet général, le journaliste de 49 ans, fondateur du groupe en 2012, est poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation dont « l’acquisition d’avantages indus » et « la détention de comptes bancaires à l’étranger ».
Le 10 février, le même tribunal avait déjà condamné la chaîne Ennahar TV à 250 000 dinars (environ 2 000 euros) d’amende pour « diffamation » dans l’affaire l’opposant au chef de la délégation algérienne aux Jeux olympiques de Rio 2016, Amar Brahmia.
Un proche de Saïd Bouteflika
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