Sous la griffe de l’humour
José Eduardo Agualusa est né en 1960 à Huambo, en Angola. Écrivain et journaliste, il partage aujourd’hui son temps entre Rio de Janeiro, au Brésil, et Lisbonne. Maître de la langue portugaise à l’humour ravageur, adepte du sarcasme et de l’ironie, il nous fait partager avec son roman La Saison des fous une partie de l’histoire complexe de son pays.
En 1992, Lídia do Carmo Fereira, poétesse et historienne angolaise, disparaît subitement de Luanda. Un journaliste curieux s’interroge sur le passé de cette femme qui suit les méandres d’une histoire plus large, cruelle, où misère et folie sont des acteurs à part entière. Le mouvement nationaliste qui conduit le pays à l’indépendance, la guerre civile, les compromissions des uns et des autres, les impostures, les trafics et les désillusions se succèdent aux dépens des hommes, jouets du pouvoir politique, militaire et religieux.
Dans ce roman, le talent du journaliste imprègne celui du romancier, et vice versa. Et Agualusa nous emporte dès la première page dans un monde qui lui appartient : « Cette nuit là, Lídia rêva de la mer : une mer profonde, transparente, grouillant de créatures lentes – faites, eût-on dit, de la lumière mélancolique des crépuscules. »
La Saison des fous, par José Eduardo Agualusa, Coll. « Continents noirs », Gallimard, 2003, 272 pages, 18,5 euros.
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