Endettées, les économies subsahariennes s’exposent à un choc financier, avertit Moody’s

En se tournant vers la Chine et en s’endettant davantage, plusieurs pays d’Afrique subsaharienne deviennent vulnérables financièrement, analyse l’agence de notation Moody’s.

L’agence de notation financière Moody’s, à New York. © Mark Lennihan/AP/SIPA

L’agence de notation financière Moody’s, à New York. © Mark Lennihan/AP/SIPA

Publié le 24 février 2020 Lecture : 4 minutes.

L’Afrique subsaharienne est la seule région du monde où la politique de gestion de la dette s’est dégradée de 2016 à 2018 aux yeux de la Banque mondiale. Les pays qui ont le plus contribué à ce déclin sont l’Éthiopie, le Kenya, le Nigeria, le Congo-Brazzaville, le Mozambique et la Zambie, souligne Moody’s dans un rapport publié mardi 18 février.

Outre le niveau de l’endettement, l’agence de notation analyse également la structure de cette dette et sa gestion. Selon elle, la vulnérabilité à un choc financier a progressé en Afrique subsaharienne en raison de la dette publique.

Entre autres parce que depuis 2012, l’Afrique subsaharienne est la région où la charge de la dette publique a le plus progressé, passant en moyenne de quelque 27 % du PIB à 52 %.

Des conditions de crédit qui se dégradent

L’explosion des eurobonds en particulier apparaît clairement dans les chiffres des quinze États subsahariens qui y ont recouru de 2010 à 2019, avec une collecte qui s’accélère fortement depuis 2016, passant de près de 6 milliards de dollars à plus de 16 milliards en 2019.

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